L’amour de la Centrafrique se conjuguerait dorénavant au féminin ?
le 21 jan 2014
Les soubassements de la désignation à la présidence temporaire de l’institution majeure de l’État, reformulée à la suite du coup de force militaire portant la Séléka au pouvoir en Centrafrique (24-03-13), via le truchement de l’élection embellissant d’auréole démocratique, de madame Catherine Samba-Panza, jusqu’alors nommée maire -jamais confrontée au suffrage électoral- de la capitale (Bangui) en désagrégation violente depuis la prise du pouvoir par la Séléka, dévoilent une certaine volonté de recourir à l’indolence pour parfaire l’infamie mise sous tutelle de ce pays.
Étonnant soit-il que le processus entendu salutaire de sortie à la crise malmenant et déchirant affreusement le champ sociétal (conflit confessionnel sur fond ethnique), débuté à l’arrivée au pouvoir de la Séléka et se perdurant de gravité en extension à la quasi-totalité territoriale étirée sur 623 000 km², puisse l’être par la voie d’une personne (madame Samba Panza) n’ayant pu se révéler d’une réelle et certaine efficacité à endiguer les dislocations et fractures populaires sur le territoire dont-elle fut jusqu’ici nommée maire.
Ce que tenterait de masquer, de piètre réussite, le raffut avec appui médiatique d’image façonnée de femme à poigne attribuée madame Samba Panza. Sans que désolément il ne soit présenté -accentué d’accompagnatrice propagande- et relaté les faits ayant pu forger cette image redoutable de femme à poigne en mesure d’aptitudes exceptionnelles dans l’accomplissement des charges présidentielles, furent-elles vidées d’essentiels pouvoirs que n’offre le statut d’intérimaire. Mais dont-le fait le plus emblématique connu d’elle des populations locales, est avant sa nomination imposée à la mairie de Bangui, d’être la femme d’un ancien ministre Cyriaque Samba Panza, de multiples gouvernements des présidents Feu André Kolingba et François Bozizé renversé par la Séléka.
Cette désignation-élection à la présidence transitoire se parfumerait d’une duperie à l’eau de rose claironnée de cœur joie par madame Samba Panza, qui lors de sa profession de foi relèvera ses filiations biologiques mixtes (de père camerounais et de mère centrafricaine) et d’être née au Tchad en 1956, comme une caractéristique enviable d’intégration régionale…hors qu’à bien y voir, le consensus autour de sa personne serait bien plus la résultante de pervers calculs politiques, notamment la compassion et l’amplitude de compromission plus en vue chez la gente féminine, que de stratagème à ne courir le risque d’être politiquement effacé à la fin de transition emportant avec elle ses membres, sans en méconnaître de la force voire primauté décisionnelle des rétributions financières. Qui paye décide…
Étonnant soit-il qu’aussitôt l’annonce de la désignation-élection comme présidente de madame Samba Panza, faite publiquement, les institutions internationales occidentales par la voie de l’Union Européenne aient déclaré s’engager, sans que cela soit ferme et contraignant…(épée Damoclès), soutenir la transition à hauteur de 500 millions (environ 277 milliards de F.cfa) de dollars pour l’année 2014. Ce qui mis en parallèle des précédents budgets nationaux en milliards de F.cfa, le budget centrafricain pour l’exerce 2013 arrêté en ressources totales à 260 981 085 F.cfa, contre 217 363 179 F.cfa en 2012 et en charges totales à 262 734 627 F.cfa, contre 239 054 234 F.cfa en 2012, invoque ni plus ni moins un intentionnel manifesté de contrôle direct de l’essor par des forces étrangères de ce pays. L’allocation aux missions publiques de ces fonds miroités ne sera raisonnablement pas du ressort et chef de madame la présidente Samba Panza, tout au plus sera-t-elle consultée à défaut d’être informée. Mais ceux-ci (fonds) auront assurément la suffisance d’effets à faire taire les interrogations face à de scabreuses manifestations, comme le confessa déjà au cours d’une interview Feu l’ex dictateur président se couronnant (de loin sacré
empereur Bokassa Ier, qui de contrition après sa destitution et en exil en Côte d’Ivoire, exprima qu’il ne se savait pas et n’était pas en mesure de quantifier ce qu’extrayaient, du pays, les multinationales occidentales qui soutenaient financièrement son pouvoir.
La paix n’a pas de prix aimait à se vanter de dire Feu Omar Bongo Ondimba du Gabon, justifiant ainsi l’emploi des finances publiques à retourner les contestataires….sans toutefois qu’il soit méconnu du résultant prix (gain) acquis par le prix de la paix ! Feu Bongo en avait pour prix son maintien jusqu’à mort au pouvoir….et l’Union Européenne en Centrafrique quel en serait son prix du prix de la paix ?
Contextuellement Madame Samba Panza ne peut se présenter à la future élection nationale présidentielle. Conformément aux accords dits de Libreville au Gabon qui gouvernent et stipulent le cadre juridique de l’État centrafricain en énonçant l’exclusion, de la future élection présidentielle, au rayonnement national, des membres servant ou ayant servi l’État et sa gouvernance sous la période de transition. L’apport des milliards à la disposition de la présidente Samba Panza, durant la transition, devrait profiter à bercer (assurément berner) les populations dans un sentiment de mieux être d’ensemble du fait de la présence d’une femme à la tête de l’État…et ainsi en poursuite de mieux être, être favorable à l’émergence d’une protégée de l’Occident dont-elle détient la nationalité française, Marie-Reine Hassen, trois fois ministre délégué sous Bozizé, et sommairement aussi connue pour avoir été -dit-on de force sans que cette compromission de fait lui soit favorable d’auréole de femme à poigne- épouse du mégalomane empereur Bokassa.
Le recours dit salutaire à la femme en Centrafrique se peut-il qu’il soit sérieux ?
Joseph TAPA