Yayi Boni adepte du langage ordurier
Le 18 déc 2012
Comme à l’accoutumer, le contexte des crises africaines met en exergue deux aspects ouvrant pour l’un à l’honneur de la diplomatie (dilettante) et l’autre à l’honneur du courage (virilité
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Président Yayi Boni, vu que vous vous habillez de langage ordurier en vous exprimant dans le cadre de la crise malienne en appelant (le 14/12/12) un des acteurs combatifs dans celle-ci, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, à faire valoir ses droits à la retraite. D’un parallélisme des formes, entendez donc ce qui suit comme une réponse de même augure. Dépoussiérée de l’austère langage diplomatique.
Le Capitaine Sanogo, lui, eu le courage physique de braver la mort, et non celui de braver de soubrette les portes de l’occident, pour se porter au chevet de son pays aliter (Mali) sous perfusion de mascarade de diplomatie qu’imposait l’ex-président déchu (21/03/12) Amandou Toumani Touré (ATT). Depuis son entrée en scène, Capitaine Sanogo, par la réussite d’un putsch salué par l’ensemble des classes sociales, le Mali fait face à une situation de crise socio militaire (défaites militaires successives dans le Nord par négligence) dont l’origine est à porter d’inefficacité aux différents précédents acteurs de l’exécutif et plus particulièrement l’équipe de l’ex président ATT renversé par la troupe pour incompétence.
Le Capitaine Sanogo, qui il est vrai ne s’affuble pas gaiement d’honneur de fonction, à l’instar des politiciens, mais bien plus de l’honneur du courage en sursaut de vaillance et dignité africaine ; S’oppose à ce que l’armée dont-il a, de son simple rang d’officier supérieur de premier rang, la confiance en majorité de ses confrères d’armes (Armée, police, milice, etc.) sans clientélisme (contrairement aux politiciens Africains). Le Capitaine Sanogo, n’a de cesse de clamer et revendiquer à ce que toutes assistances qu’on puisse porter à la résorption de la crise malienne, se devrait d’être d’un concours en équipements militaires aux forces en armes nationales, qui entendent répondre courageusement aux forces frères ennemies du moment sous l’étiquette de forces islamiques et s’étant accaparées d’une grande partie du Mali (Nord).
Votre intrusion, Président Yayi Boni, dans la souveraineté de ce pays frère et ami, tient assurément de ce fait fraternel. Et politiquement, de la participation du Mali à différentes instances africaines dont la plus emblématique sous vôtre présidence durant cette année 2012 (heureusement ?) qu’est l’Union Africaine (U-A). L’histoire retiendra face à cette crise malienne votre engouement à la diplomatie d’imploration d’assistances étrangères (substantiellement non africaines) comme vecteur de sortie de crise : comme s’il importait plus que tout, de sauver la prestance d’une classe d’Hommes « impétrants » sortis des entrailles étrangères tel que la majorité des politiciens enfumant la scène africaine. L’histoire retiendra ainsi, à ne pas en douter, pour la culture politique de la future classe dirigeante, vos exhortations à ce que l’Afrique puisse se remettre encore et à nouveau sous l’égide des forces étrangères. Ce qui transparaît de mépris des capacités et de valorisation africaines dans le cadre de la dite crise malienne, par vos incessantes sollicitations du concours en tous genres (financiers, techniques, matériels, humains) auprès du secrétariat général des nations unies (Onu).
Président Yayi Boni, vous venez d’une incartade de solliciter qu’il serait préférable que le Capitaine Sanogo prenne sa retraite et vous laisse vous (les politiciens Africains : brillants ?) trouver une solution à la crise malienne.
En réaction à la démission (présupposée d’humeur du Capitaine Sanogo) du Premier Ministre malien Chiek Modibo Diarra, dont vous aviez la confiance et l’amitié prononcée (serait-ce donc des liens prévalant à l’intérêt supérieur d’un Etat ?). Bien qu’il soit encore vrai que le Mali n’est pas une sous préfecture d’une quelconque structure établie hiérarchiquement de supérieur à cet Etat. Et encore moins, un démembrement administratif déconcentré de l’U-A sous votre responsabilité. Il paraît aussi vrai que vous ne seriez pas en capacité, contrairement au capitaine Sanogo, de vous flatter du soutien indélébile d’une armée disposée à vous répondre courageusement sans grogne ou mécontentement : ce qui serait la conséquence du fait que vous ne puissiez pas soulever (mettre en marche) l’armée béninoise, dont vous n’êtes que de symbolique le chef, à concourir de courage d’honneur à votre souhait d’intervention au Nord Mali. Peut-être même qu’au sein de l’armée béninoise ne se trouve pas un Homme de la trempe de Sanogo : capable d’unir/fédérer au tour de lui la majorité de la troupe. Ce qui caractérise une gêne dans la maîtrise de la politique en Afrique s’il advenait que le courage en vaillance prenait le pas sur la compromission étrangère dont sont issus et au travers de laquelle (compromission) se maintiennent bons nombres de politiciens Africains. Ainsi on pourrait percevoir dans votre sortie à l’encontre du Capitaine Sanogo, un appel aux forces obscures occidentales à débarrasser la scène politique africaine comme naguère de Thomas Sankara (Burkina Faso) et récemment de Dadis Camara (Guinée-Conakry), des Hommes dont le courage à l’honneur : dépeint de mal la castre de ceux pour qui l’honneur ne se trouve être que dans les habits d’une fonction.
Président Yayi Boni, comment vous dire que la force de la diplomatie n’est que de créer la mollesse de l’esprit, là où la force du courage est de dynamiser l’esprit.
Le capitaine Sanogo, eut le courage de braver la mort pour en espérer porter le meilleur à son pays laminé par le jeu politicien. Depuis, il en réclame le droit d’exprimer ce courage à redorer l’honneur de la nation et inscrire la jeunesse dans une poursuite dynamique distincte de faiblesse de compromission. Là où vous revendiquez cinquante après nos indépendances qu’ont géré vos générations a ce qu’il soit encore fait appel aux forces étrangères à s’investir dans le devenir de l’Africain !
Président Yayi Boni, vous sentez vous vraiment à la hauteur des différentes fonctions qui vous ont été attribuées ?
Président Yayi Boni, vous allez d’ici à un mois rendre votre tablier de président tournant de l’U-A. Nul ne doute que votre discours de bilan de cette année d’exercice sous votre impulsion sonnera d’un creux. Pour vous en édifier :
- Soufflez qu’il ne soit pas soulevé votre incapacité d’amorce de résolution à la crise latente de l’Est RD. Congo s’étant outrageusement envenimée de violences diverses (meurtres, viols, déplacements des populations, etc.) sous votre présidence sans qu’on puisse s’en être émerveillée par la bravoure de votre diplomatie.
- Soufflez en autant qu’il ne soit pas soulevé votre absence diplomatique dans l’éviction sur terrain militaire -du moment- des forces Shebab sévissant en Somalie.
- Soufflez qu’il ne soit pas aussi évoqué votre incapacité à susciter les voies d’une entente dans la déchirure malgache.
- Soufflez qu’il ne vous soit pas tout autant indexé votre lâcheté à solliciter et revendiquer publiquement qu’enquête soit ouverte à la suite de l’agression que connue le territoire libyen couplée à l’assassinat de son Feu Guide Kadhafi qui fut l’un vos mécènes (N°1 Africain). Sans en omettre votre aveuglement face à la situation génocidaire depuis lors que vivent les Noirs furent-ils libyens.
- Soufflez secrètement qu’il ne vous soit pas opposé votre défaillance dans le soutien des populations africaines arbitrairement massacrées, comme cela fut le cas tout récemment aux détriments de simples pauvres mineurs en Afrique du Sud.
- Soufflez fortement qu’on puisse oublier que se soit sous vôtre présidence, que l’Union Africaine connu son premier véritable déchirement manifesté par l’imbroglio née de l’élection de son président de la commission.
- Soufflez encore plus qu’on ne vous assène pas que se soit sous vôtre présidence que l’exode de la jeunesse sur les chemins mortels vers l’Occident connu un cinglant retentissement.
- Eh bien plus encore…soufflez qu’on oublie au plus vite vôtre passage à la tête de cette institution.
Président Yayi Boni, vous passez pour être un bon adepte de la religion chrétienne. Vraisemblablement dans les lignes de cette philosophie, il ressort d’enseignement : qu’au lieu de voir la paille dans l’œil d’un tiers, il serait bienvenu d’observer la poutre obstruant sa propre vision !
Président Yayi Boni, soignez vous de courage pour que la jeunesse puisse en espérer s’inspirer de vous. En attendant, garder vous de prétention outrepassant vos capacités à déterminer qui peu être apte à se porter au secours d’une nation. Comme bons nombres de politiciens Africains vous seriez désolément marqué du fruit du clientélisme et de loin d’une cohésion des masses disposées à fouler d’honneur la mort derrière vous.
Joseph TAPA