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13/01/2014 21 09 02 (UTC)[citer]
Les investissements chinois affaiblissent l'initiative locale en Afrique !
Le 11 jan 2013

A la suite d’une discussion ouverte sur Facebook, liée au positionnement de l’Asie en Afrique, il m’a été proposé par la voie d’une interview ci-dessous reproduite à votre intention d’y revenir dans de plus amples développements.

Sans Façon Planète -Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, est-ce que vous pourriez vous présenter en 2 ou 3 lignes ?

Joseph Tapa: Je souhaite en premier lieu présenter à vos lecteurs et autres pour qui le décompte du temps grégorien a une importance majeure, mes vœux les meilleurs pour cette année de l’an 2013. Pour les autres, je les encourage dans leurs efforts du quotidien à poursuivre au mieux leurs réalisations. Il en est de même vous concernant.

Comme le laisse transparaître ma mélanine corporelle, je suis un dit Africain. Jeune trentenaire dénommé par influence religieuse occidentale Joseph Tapa. Ayant poursuivi une instruction juridique dans la conception occidentale française. Et rattaché à ce que d’autres (non Noirs) ont dénommé Afrique et plus précisément à l’espace déterminé (Berlin 1884-1885) sans la participation de mes aïeux de Cameroun.

Je m’impose à être -et me présente comme- un Homme décomplexé en poursuite de décolonisation.

S F P -Quelle lecture de la présence de la Chine en Afrique? Bonne, mauvaise? Pourquoi ?

Joseph Tapa: Je vous remercie de me permettre par votre voie à participer, de mon regard, à un possible éveil ou confortation de conscience des nôtres devant l’attrait renouvelé que présente à nos jours l’espace dit Afrique face à l’intrusion (percée) remarquée de l’Asie avec en tête de file la Chine.

La présence de la Chine en Afrique est soutenue d’une idéologie accompagnatrice (perverse), se voulant juste et de bienfaitrice, respectueuse du dit Africain dans ses organisations communautaires et structures politiques. Et ce, en renfort d’idéaux soutenant que la Chine ne s’adonne pas, tout au moins directement et d’humiliation, à des leçons de bonne gouvernance, ni ne s’immisce pas directement dans les affaires internes politiques et publiques (à l’exception de celles d’ordres économiques où sont présent ses intérêts). La présence chinoise dans cette représentation emprunte, d'image, la voie perfide d’un agent économique n’ayant de scrupule à poursuivre son intérêt en dépit de -et quelque soit- l’état psychique et physique de l’autre partie.

Pour que l’on puisse sincèrement se flatter de la présence asiatique en Afrique, encore faut-il qu’on puisse y déceler des impacts valorisant ou irisant les valeurs socio-culturelles, instructives, économiques et autres, sans en être politique vu qu’apparemment ce domaine serait au loin de ses préoccupations. Hors que ne constate t-on pas de contraire,
Sur le plan socio-culturel : pour toutes réalisations qu’entreprennent localement les entreprises chinoises, l’accent est mis d’imposer à la vue des Africains le style asiatique au détriment des cultures locales. C’est dans cet esprit que fut imposée l'attribution du premier canal de traduction à la langue chinoise au sein du bâtiment officiel de l’institution de l’Union Africaine siégeant à Addis Abeba en Ethiopie, que la Chine courant 2011-2012 construisit à ses propres frais et l'offrira en cadeau aux Africains.

Sur le plan de l'instruction : l’Occident a le mérite d’ouvrir à l’instruction son savoir à destination des Africains, à ceci près qu’elle n’entend plus s’investir au plus près en lieu et place des Africains. Et ainsi les incitent à se prendre en charge ne serait-ce que dans des réalisations primaires et, de poursuite susciter une emprise et révélation capacitaires propres tirées d'acquis d'ouverture à l'enseignement occidental (que les Africains sembleraient avoir du mal à vivre d'évolution ou changement à leur égard). Là où la Chine se propose à vouloir tout faire d’elle-même, et avec ses travailleurs, en réalisations matérielles pour le compte des Africains et ainsi manœuvrer à les contenir qu’à être de perpétuel consommateurs et pourquoi pas ses consommateurs par excellence.

Sur le plan économique : bien que cela fut un peu exprimé à la fin de mon propos précédent, vous pouvez constater que bien que détentrice d’un certain savoir faire, la Chine se lancerait de test (?) trop souvent en expérimentation en Afrique. D'où la qualité trop souvent dénoncée de mauvaise, et incertaine de consistance, et durée de ses réalisations. Son savoir faire n’étant en rien mis à la disposition des Africains. La Chine optant plus pour les dons que le transfert de technologies. C’est ainsi qu’elle ne construit pas des usines en Afrique, mais vient plutôt concurrencer à mort les brides d’industries existantes et ainsi mettre à mal l’apprentissage et l'émergence d’un savoir faire local.

À la lueur de ces présentations, soutenir de louable et certainement en quête de riposte à l'encontre de la présence occidentale (jugée peu bénéfique in fine) que celle asiatique sous domination chinoise, en Afrique, soit bonne voire bénéfique à l’émergence africaine, prendrait la voie insidieuse d’une profonde infantilisation des Africains. Attitude que colportait déjà à une certaine récente époque dite de la colonisation occidentale, un prétendu esprit bienfaiteur épris du mieux être des Africains et qui s’imposa entre autres par la présence économique (initiation sous domination de modèles économiques : structures et débouchés). Et donc les conséquences projettent le déséquilibre sociétaire qui malmène les populations africaines, tout en échauffant de plus bel la véhémence d’autres Africains soucieux d’y porter un frein.
C’est de cette sorte d’enfumage renouvelé que se construit à nos jours la saveur chinoise africaine. Sous la duperie d’une complicité de revanche des Africains contre leurs dits permanent oppresseurs (occidentaux), avec l'appui présenté respectueux de la Chine (ce serait donc ici la Chine et à qui d'autres (?) d'initialiser la vengeance ou revanche africaine).

Le concours asiatique ne saurait être profitable en considération de la primordialité morale qui pèse à tout Homme d’être maître premier de l’expression de son bonheur et émergence. Au risque de n’être indélicatement lié de dépendance indéfinie, au bon vouloir, de celui qui concours à sa place à son bien être et indiscutablement le sien avant tout "en premier".

S F P -Quels sont selon vous les dangers et/ou bénéfices des investissements chinois en Afrique dans le contexte actuel de l'économie mondiale ?

Joseph Tapa: Comme j’ai pu l’insinuer, le principal danger que fait courir les investissements chinois en Afrique se porte sur l’affaiblissement de l’initiative locale; qui est réduite à ne pas s’inscrire d’une part, dans l’apprentissage de par ses réalisations précédentes, et d’autre part, à ne guère souffrir ou s’ouvrir à la recherche caractéristique d’une société soucieuse d’avancer. A cet effet, il est notoire que l’activisme chinois en Afrique se matérialise substantiellement par le fait des employés chinois dont bons nombre seraient des prisonniers en voie de réinsertion sociale (donc employés à se doter d’expérience pratique), là où les Africains qui y participent sont majoritairement relégués aux tâches besogneuses et très peu mais alors de loin instructives telles que porteurs, chauffeurs de personnel, même pas cuisiniers, etc.
De plus, ces investissements pour ceux se déportant sur le secteur agraire, jettent leur dévolu sur une appropriation de longue durée (concession ou location sur des dizaines voire des centaines d’années) en total mépris d'ignorance de la croissance démographique dont les besoins naturels nutritionnels et autres de propriétés se poseront à coup sûr par la suite en problématiques foncières. Il se dit à Madagascar que c’est la vente de millions d'hectares de terre à des sud-coréens qui coûta en 2009 la fonction présidentielle au président Marc Ravalomanana chassé par coup d’Etat.

Les investissements dans les secteurs d’ouvrages publics, là aussi ne trahissent pas la nature d’asservissement des Africains. En ce qu’ils ne sont pas suivis de transfert de technologies. Mieux, ceux-ci prennent le pas d’être des fardeaux économiques prenant en otage des investissements dans d’autres secteurs par manquement ou défaut futur de ligne budgétaire de financements. Et cela, en raison des nombreuses stupéfactions face aux mauvaises et précaires qualités des constructions chinoises. Nécessitant avant la période de renouvellement ou de réaménagement, à tout édifice, d'importantes réinjections de capitaux en correction. Rattrapage dont-il parait normal de recourir à l’auteur (Chine) à moins de plus alourdir (obérer) sévèrement les finances locales par réduction drastique des parts budgétaires d'autres secteurs ou recourir à l'endettement aux conséquences déplorable sur la dette publique à la charge du futur.

Si bénéfice, il peut y avoir dans les réalisations matérielles et par essence précaires dans un monde mouvant, au profit de la partie africaine, cela serait bien plus de l’ordre de la légèreté de satisfaction de l’orgueil de certains ne souhaitant être véritablement acteurs directs de leurs développements (enchanteurs de l'assistance des autres). Quand ce n’est de fumiste calcul de politiciens visant à saupoudrer les consciences de qualité de grands bâtisseurs amoureux de leurs concitoyens…malheureusement pas avec le concours de leurs administrés. C’est ainsi que bons nombres de leaders Africains ne rêvent qu’être profondément ancrés dans l’histoire par des réalisations nécessaires aux développements, tels des routes et autres ouvrages devant être rattachés à leur exploit ! La Chine qui ne veut faire de la politique n'a ici pas de scrupule à tirer profit des malsaines intentions de faiblards et politiciens Africains.

Le contexte économique mondial actuel, dévoile une course à la concurrence capacitaire. Là se trouve être une situation dans laquelle l’Afrique ne s’investit sincèrement. Arguant de bénéfique par ricochet des réalisations des autres, et pire, de l’assistance chinoise à l'inscrire dans les pas de la concurrence mondiale… Comme si l’on pouvait déceler quel serait l’intérêt d’une partie à voir une autre la concurrencer au point de tout faire pour qu’elle emprunte cette voie concurrentielle. La Chine n’aurait aucun intérêt à voir l’Afrique tout aussi forte en main d’œuvre qu’elle, et peut-être bien meilleure car ouverte globalement à l’éducation et savoir intellectuel occidental : être son concurrent. Et c’est faire montre d’une véritable faiblesse d’esprit que de vouloir y voir en elle l’espoir de l’émergence africaine.

S F P -A long terme, pensez vous que le développement de l'Afrique pourrait se faire sans l'apport des capitaux étrangers? Si oui, dans quelle mesure ?

Joseph Tapa: Dans la configuration mondiale actuelle, difficile à court et moyen terme de se prévaloir d’un développement propre sans l’assistance ou apports de capitaux extérieurs. Sauf à se plonger dans une rénovation de son organisationnel et des strates de satisfaction des besoins de ses semblables. Ce qui en soi n’est pas impossible en Afrique, à ceci près, s’il n’était trop présent le risque de coalition étrangère et de collusion d'Africains contre de telles mesures qui viendraient à nuire à l’hydre sociétaire actuelle que contrôle en outre la Chine : de participatif profitable et bien installée dans les messes internationales visant à impulser la donne mondiale. Les assassinats dans ce sens sont nombreux en terres africaines, des Barthélemy Boganda (RCA), Thomas Sankara (Burkina-Faso), Mouammar Kadhafi (Libye), etc., en sont la dure réalité que l’hydre ne se laissera pas déboulonner facilement.

Toutefois, à long terme, il est plus que possible que le développement de l’Afrique puisse se faire sans l’apport de capitaux extérieurs. Et cela se doit même d’être sujet de projection d'études stratégiques dans les diverses formations des jeunes Africains. Et ce d’autant plus que la déconfiture économique du modèle occidental ouvre d’imposition que d’autres pistes aux développements sociétaires soient envisagées. Et de préférence par la voie d’initiatives propres. C’est en cela qu’il est souhaitable que soit progressivement donné un accent fort à la productivité africaine orientée à la satisfaction première des besoins Africains, et non plus organiser les revenus ou produits des finances publiques sur la dépendance des consommations étrangères à l’Afrique.

Si la Chine s’ingère dans le marché africain et peut le pénétrer aussi aisément, c’est en partie parce que les Africains n’y détiennent que peu de levier sur leur propre marché intérieur. Et de ce fait, ne pouvant pas leur permettre d’imposer un quelconque respect sauf, à l’heure actuelle, de susciter la compassion humanitaire étrangère. Il est à noter que même dans l’exploitation des richesses de don naturel, les Africains sont loin de pouvoir influer sur les cours de marchés…pire ils sont pour la plupart redevable des productions futures (exploitations futures -hypothèque- au rendement incertain) en remboursement des brides de réalisations chinoises par l’endettement.

Or vraisemblablement le schéma de développement mondial "actuel" semble caractériser le malheur de l’Africain. Ceci en ce que ce dernier n’est en réalité qu’un spectateur dans l'évolution. Et de par les dominations alternées (Occident, Asie, Amérique) qui n’entendent en rien l’inciter à être un concurrent, il (l’Africain) s’éternise à être un quémandeur de toutes sortes, sous le prétexte que l’assistance puisse lui être salvateur.

Il n’est de doute que pour mener à bien cette imposition de rénovation de l’Afrique, pour la sortir des griffes du passé et celle nouvellement chinoise, il doit être portés aux affaires publiques ces jeunes pour qui l’instruction ne se résument pas à espérer la reconnaissance des pays instructeurs par la suppliante à servir leurs intérêts. Oui, il se doit d’être capitalisé les acquis tirés des instructions et apprentissages post-coloniaux divers pour mettre en ordre de marche l’Afrique…voilà en quoi les esprits marqués des jeunesses d’avant et au soir des indépendances se doivent d’être écartés du destin de l’Afrique : ce sont eux qui livrent à nouveau l’Afrique à la Chine et l'éternel besoin d'espérer "d'elle" la nouvelle plausible émergence africaine.

S F P -Si vous aviez accès à l'élite africaine, quelles recommandations leur feriez-vous en ce qui concerne l'omniprésence de la Chine sur le continent africain ?

Joseph Tapa: Comment vous le dire, il n’est d’élites actuelles et peut être futures dans mes connaissances avec qui mes échanges ne prennent pour ma part le chemin d'une mise en exergue des responsabilités futures face à cet élan médisant à la créativité et initiative africaine.
Pour faire très simple, en guise de réaction à votre interpellation sur la nature de conseils prodigués et à prodiguer : j’invite toujours mes relations qu’à défaut de réciprocité dans les réalisations, j’entends par là que la Chine ouvre son marché intérieur à l’expression de l’activisme entrepeunariale des Africains et pas seulement à la consommation des produits en provenance d’Afrique. Eh bien qu’il lui soit imposée certains types de réalisations (productions d’outillages, mécaniques, etc.) ouvrant droit à un savoir technologique qu’elle devra en partie exporter localement comme elle le fait de sollicitation (parallélisme des formes dans l'environnement mondial) à l’endroit d’occidentaux en quête de pénétrer son marché intérieur.

Un fait s’impose de certitude dans le contexte mondial que dévoile l'attrait de l’Afrique pour de multiples raisons stratégiques et économiques. Il est indécent qu’une telle opportunité de capitaliser de profit "direct" de la faiblesse née de l'environnement économique mondial -délétère- se déportant en quête de revitalité de santé, en Afrique : ne soit qu'envisageable qu’au bénéfice de simples réalisations matérielles. En Algérie un vent de rejet de la présence chinoise prend de plus en plus de l’ampleur...celui-ci invitant les représentants chinois qui y sont établis à faire des concessions d'envergure dont pourraient s’inspirer d’autres territoires africains, dans un souci de n’être réduit à terme à la servitude asiatique après celle occidentale.

S F P -Le mot de la fin pour nos lecteurs en ce début d'année 2013 ?

Joseph Tapa: A vos lecteurs, en poursuite de mon propos de première ligne à leur endroit, je porte mes remerciements à ce qu’ils poursuivent à travers vous et autres voies et moyens des efforts de conscientisation au nécessaire et devoir de combattre à notre ère toutes formes perverses de domination avilissante.

Je vous remercie pour avoir pris la peine qu’ensemble l’on s’attarde sur ces points de vue.

Bien à Vous,

Joseph TAPA



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