=> Pas encore inscrit ?

L'ESPACE D'INTERVENTION libre d'accès. CERTAINS ARTICLES SONT OUVERTS QU'AUX INSCRITS.

. - Qui Bozizé a véritablement fui en Centrafrique ?

Tu es ici:
. => Point de Vue => Qui Bozizé a véritablement fui en Centrafrique ?

<-En arrière

 1 

Continuer->


Adm
(451 articles pour l'instant)
06/01/2014 15 03 31 (UTC)[citer]
Qui Bozizé a véritablement fui en Centrafrique ?
Le 26 mars 2013

L’ex général président putschiste de Centrafrique, François Bozizé Yangouvounda

dont le mandat à la tête de l’Etat avait été reconnu valide jusqu’à 2016 par le truchement d’un accord de paix inter centrafricains. Accord portant sur le partage du pouvoir et le renouvellement électoral d’ici à 2016 des représentants de la nation signé le 11 janvier 2013, à Libreville au Gabon. Accord conclu entre le clan de l’ex président Bozizé appuyé d’alors des forces armées centrafricaines (FACA) régulières, et un hétéroclite de combattants rebelles dont nombres sont des dissidents des FACA sous l’appellation de Séléka (Alliance en langue Sango locale). L’accord fut initié et chapeauté par l’organisation sous régionale d’Afrique centrale (sigle CEEAC-CEMAC) sous la houlette du président putschiste Denis Sassous Ngeusso du Congo Brazzaville.

L’intérêt premier de l’accord visait à mettre un terme à la progression éclair de la conquête territoriale par les armes des combattants rebelles (Séléka). Et véritable frein à leur mise en marche vers et sur la capitale Bangui. Combattants qui jusqu’ici n’avaient rencontré sur leur avancée que de symbolique résistance des FACA dont très peu de l’essentiel des Hommes opérationnels (environ 6000 positionnés pour majorité dans et à la périphérique de la capitale Bangui).

Le rapport de force sur le terrain d’opération militaire

Les FACA (du moins les troupes d’environ deux à trois milles répondant à l’autorité du déchu Bozizé essentiellement regroupés à la protection de la Capitale, s’étaient officiellement assistés de 400 Hommes lourdement armés en provenance de la République Sud Africaine et positionnés au barrage routier de Pk12 (Point kilomètre 12 de l’entrée de la capitale et du palais présidentiel).

La Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) encore dénommée mission de stabilisation et de paix en Centrafrique, forte de pas moins de 760 Hommes dont majorité de soldats tchadiens (environ 560) et aussi composée de Congolais du Congo Brazzaville, de Gabonais, un temps d’environ 120 camerounais vite retournés chez eux. Cette force avait reçu pour principale mission, l’interposition entre les belligérants centrafricains qui ne devaient franchir la ligne terrestre du positionnement de la FOMAC situé à 75 Km de la capitale dans de la ville de Damara. Sous peine de déclaration de guerre aux Etats de la sous région comme l’insinua son commandant, le général gabonais Jean-Félix Akaga, lors de l’installation de celle-ci à Damara le 02 janvier 2013.

La France qui dès janvier 2013 y a déployé par moins de 500 soldats en provenance de ses bases africaines de la sous région d’Afrique centrale (Tchad, Gabon). Pour selon le langage officiel protéger ses ressortissants et autres étrangers. Et qui est depuis revenu s’adjuger au moins le contrôle de l’aéroport de la capitale Bangui, depuis la chute de son ancien protégé de putschiste Bozizé au jour du 24 mars 2013. Et s’y déploie avec fracas, semant la mort auprès de civils ressortissants étrangers de nationalité indienne fuyant les exactions nées du chaos de la chute du régime Bozizé en se rapprochant de l’aéroport.

La Séléka, l’alliance de combattants rebelles constituée de quelques centaines voire à peine un millier de centrafricains pour grande partie d’obédience religieuse musulmane de versant intégriste, et de multiples mercenaires aux origines diverses (tchadien, soudanais, etc.). La Séléka regroupant quelques milliers de combattants (largement 3000) éparpillés sur le vaste territoire conquis par eux (au bas mot la moitié du pays). Et dont une partie s’est lancée à la conquête de la capitale Bangui, sans en être particulièrement bien et mieux équipés (à peine motorisé et ne détenant pas de l’artillerie lourde tel que les chars de combat) que l’ensemble des autres forces armées présent sur le terrain de la capitale Bangui et spécifiquement celle d’Afrique du Sud (bien dotée) au côté des troupes fidèles au déchu Bozizé.

L’incompréhension de la chute de Bangui

Le mercredi 20 mars 2013, la Séléka après avoir réengagé les hostilités par la prise de villes tout près du verrou à ne pas approcher de la FOMAC à Damara, la traverser sans encombre et sans rencontrer résistance des forces sous régionales pré positionnées.

Le président déchu Bozizé au fait de la situation et n’arrivant pas à joindre ses pairs de la sous région s’est envolé pour l’Afrique du Sud le 21 mars d’où il revient le 22 mars rebiffé et se prêtant même à organiser la bataille de Bangui avec les forces sud africaines et ses quelques fidèles dont sa garde présidentielles richement dotée en moyens militaires.

La Sélaka au fait de la situation s’est lancée dans une campagne médiatique retentissant depuis l’étranger et vivace sur les ondes radiophoniques françaises. Stoppant par ailleurs sa balade de progression sans heurts tout en invitant dès le 23 mars les FACA à ne pas la combattre.

Le 24 mars, à l’aube, des combats ont lieu avec les forces sud africaines qui pouvaient compter sur leur capacité et puissance de feu pour renverser à leur avantage l’asymétrie numérique des soldats. Et pourtant celles-ci cesseront le feu sans pour autant se rendre et être mise en quarantaine ni désarmées.

Le président Bozizé abandonnera le même jour, le 24 mars le palais présidentiel fortifié sans que ses fidèles aient eu à livrer le combat.

Les FACA positionnées à la périphérique et dans la capitale Bangui n’opposèrent aucune résistance, à la parade à pied des combattants de la Séléka.

Série d’interrogations !

Les médias internationaux en occurrence ceux de France, très en verve en émission d’accompagnement idéologique de l’acceptation de la situation de putsch, se gardent bien depuis de monter des images de la présence des combattants de la Séléka ayant conquis la capitale Bangui. Alors qu’ils abreuvent de reportages locaux les ondes radiophoniques au point d’aller à la rencontre des combattants ayant pris position au palais présidentiel pour s’offrir un tour de décryptage des lieux. La France n’étant pas officiellement engagé dans les opérations de combats dans cette ville pour se prévaloir du secret des opérations de guerre comme au Mali, que cache t-on donc à la vue du monde, pour lui préférer l’écoute radiophonique ?

La FOMAC s’est dédite de sa mission d’interposition au bénéfice de quels sacro saints principes contraires aux bonnes volontés qu’elle entendait porter ? A-t-elle pris part à la marche sur Bangui ? A-t-elle porté un concours logistique au déplacement et ravitaillement des combattants de la Sélaka ? Pourquoi serait-elle encore pré positionnée à Damara au bénéfice de se porter au secours des populations de la Capitale ?

L’armée sud africaine à la puissance de feu certaine (chars de guerre compris) et dont le chef suprême le président en exercice Jacob Zuma, a annoncé une perte de pas moins de 13 soldats et nombres de blessés ayant combattus des bandits selon ses dires, a cessez le feu du combat pour quelle raison ? Qui a-t-elle réellement affronté pour s’en résoudre à ne pas poursuivre le combat ? Est-ce vraiment des combattants Africains démotivés du camp de la FOMAC et des FACA ou ceux peu équipés de la Séléka ?

Bozizé qui pouvait compter sur sa garde rapprochée lourdement armée et équipée de chars de guerre. Sa garde et lui ont pris la poudre d’escampette devant quels types de forces ? Est-ce vraiment des combattants connaissant très mal la capitale et ses points de défense et dotés d’une puissance de feu minimale et limitée et qui plus est très au loin de leur base arrière qui les ont fait carapater ?

Supputations gênantes de véridique


Bozizé n’aurait quand même pas lâché sans coup férir son douillet pouvoir à une bande s’appuyant sur des bandits (dixit Jacob Zuma) et qui depuis leur -autorisation !- à entrée à Bangui, s’illustre dans la mise à sac et pillage des officines publiques et le dépouillement des résidences privées et des habitants.

Le palais présidentiel comme à l’époque de l’intervention militaire française renversant en septembre 1979 via l’opération Caban, l’illustre mégalomane empereur Bokassa Ier qui se tourna vers la Libye de Feu Kadhafi d’où il se trouvait en visite, est à nouveau sous bonne protection…au point où des journalistes français sont autorisés (convoyés par qui ?) à le visiter pour certainement témoigner du bon état de l’édifice et ses contenus à mettre sous scellés…

L’idéologie accompagnatrice de juste cet autre méfait va s’attarder, comme à l’époque de Bokassa accusé de cannibalisme, à faire peser des menaces de justice internationale…et malheureusement une fois de plus à l’endroit des boucs émissaires.

Joseph TAPA



Ensemble des thèmes: 467
Ensemble des articles: 451
Ensemble des utilisateurs: 28
Actuellement en ligne (Utilisateurs enregistrés): Personne crying smiley

PLANCHONS SUR LES CAUSES AVANT
LES CONSÉQUENCES DES MAUX AFRICAINS.


219018 visiteurs (639756 hits)
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement