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29/06/2013 09 09 14 (UTC)[citer]
L’Union Africaine va-t-elle ou doit-elle rendre l’âme ?
Le 23 avril 2013

La prise de contrôle de l’organe exécutif majeur de la soutenue première institution africaine (Union Africaine: U-A) : la présidence de la commission.
À la sortie d’une élection houleuse le 16 juillet 2012, de nouveauté, au bénéfice d’une ressortissante de culture linguistique anglophone, la sud africaine Nkosazama Dlamini-Zuma, semblerait être le point de départ de la mise à mal de l’intentionnel préconisé d’entente et unité africaine.

La présidence en chef, annuellement tournante, de l’institution (U-A) dévolue à l’un chef ou Premier Ministre d’un État membre, depuis le 27 janvier 2013, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, s’analyse bien plus dans une charge symbolique face à celle de la présidence de la commission qui supplante les autres organes (parlement, justice, etc.) et coiffe toutes les missions et administrations exécutives pour une durée minimale de cinq années.

La prise de contrôle de la présidence de la commission africaine de haute lutte, après une première indécision électorale en janvier 2012, par la composante africaine anglophone, fut d’alors saluée politiquement et/ou diplomatiquement par bons nombres d’acteurs et d’analystes Africains.

Sous l’observation et l’invocation d’un espoir de novation : de la représentativité, la valorisation, et l’écoute internationale de l’Afrique.

Visiblement, cette prise de contrôle aurait en sourdine accentué, de contrariété d’espoir attendu, de profondes discordes et divisions : marquées par la défiance et le caractère méprisant, poursuivis depuis lors par la composante africaine dite francophone aux travers d’un ensemble de faits ou sont tout bonnement exclus l’action de la commission (diplomatiquement citée et remerciée) et de participation éclairée la composante africaine anglophone.

Il n’est dans cette exposition pas anodin à constater, d’une part, que l’influence anglophone serait ouvertement depuis lors sévèrement combattue, comme tout récemment en Centrafrique où la survenance de la présence d’unités de l’armée sud africaine en remplacement de celles tchadiennes auprès de l’ex général président déchu François Bozizé, serait en partie une des réelles causes de son éviction ; et la conséquence de la violence des combats qui infligèrent de lourde perte aux sud africains (en guise d’humiliation !). Et d’autre part, à la lueur de l’envolée de secours des Africains au Mali, l’exclusion dans les rangs des forces libératrices et combatives des soldats d’armées anglophones, quand bien même celles-ci regorgeraient d’unités bien et mieux formées et équipées que les nombreuses autres francophones s’y déployant en fracas d’annonce considérable d’envoi de soldats.

Il serait donc de passé ou dépassé, le temps où les armées anglophones se déportaient victorieusement, il est vrai au gré d’intérêts et d’amitié, au secours d’Etat frère et ami francophone ? Comme se fut le cas durant les deux guerres (1996-1997, 1998-2002) d’envergures internationales que connue la toute nouvelle République Démocratique du Congo, et où s’exercèrent les forces namibiennes, zimbabwéennes, rwandaises, ougandaises et autres.

La suprématie de l’institution (U-A) semble de plus en plus être mise à mal dans l’importance de la résolution de graves crises et conflits en Afrique. C’est ainsi que dans le cadre de celles encours actuellement en Centrafrique, à la manœuvre, c’est tout bonnement l’entité sous régionale (*CEEAC-CEMAC) qui s’y emploie avec comme conséquence de porter une sérieuse atteinte à la souveraineté de cet Etat, et de forte menace quant à la remise en cause de son intégrité territoriale (l’administration étant décidé et protégé par d’autres…cela ouvre la voie à l’annexion).

Ce qui en outre transpire tout autant au Mali où l’entité sous régionale (**CEDEAO) sous l’égérie de l’Union Européenne (U-E) et particulièrement la France (donneur d’ordre et/ou maître d’œuvre), méconnaissent la primauté de l’U-A citée de courtoisie diplomatique et menacent tout autant d’effectivité la souveraineté malienne et l’intégrité territoriale (par l’incitation aux déploiements des forces militaires voisines à l’image de celles mauritaniennes, nigériennes, burkinabées, ouvrant aussi ici une possible future forme d’annexion).

À cet effet, dans le cadre de la crise malienne, l’assemblée nationale française en date du 22 avril 2013, par acte de prolongation de la mission de son armée en opération au Mali (opération Serval), instaurerait subrepticement un programme de substitution aux instances institutionnelles et autoritaires de ce pays ainsi qu’africaines ; alors que l’ennemi fut vaincu et que le nombre considérable des militaires africains y étant déployé peuvent allègrement à eux seuls suffire à maintenir et contenir la paix localement. Que comprendre autrement de la volonté du maintien des forces françaises, si ce n’est d’ultime une attitude visant à remettre en cause l’existence les fondements de l’U-A ?

L’une des principales missions que l’entité majeure africaine (U-A) s’est imposée, est de ne pas revenir sur l’intangibilité des frontières issues des colonisations (Statuts, article 4 b). Ce qui d’un insidieux déroute au regard de la volte face ayant abouti par décision étrangère (imposition onusien d’un référendum d’autodétermination du 9 au 15 janvier 2011) à la création de la république du Soudan du Sud le 9 juillet 2011.

Renforcée des menaces sur l’intégrité territoriale que font courir -pour l’heure- les actuels conflits, malien, centrafricain, somalien (où s’y est investie l’armée kényane). L’existence de l’institution (U-A) avec la complicité assassine des dits francophones, dont tire de profit de leur vexation de la perte de la présidence de la commission des soutiens étrangers, serait pour ainsi dire pris au piège d’une volonté de domination d’une frange linguistique africaine…Autrement, est mis en exergue et entretenu un patent conflit de lutte d’influence culturelle couplé à la rivalité des obédiences religieuses (chrétien/musulman) serait le propice point d’ancrage à l’explosion de l’unité africaine !

Ce qui confortera le détonant élan de subrogation de l’U-A, qui dans la pratique et les faits, prendrait racine avant tout à ce que l’U-E soit la principale pourvoyeuse au financement budgétaire de l’U-A (77%)…et dont, de conséquence, la plus à même de prononcer sa mise à mort ou disparition de l’espace publique dans sa constitution actuelle au demeurant calquée de celle de l’U-E ; ce dont les juristes européens s’y attelèrent de joie de cœur.

De l’échec latent des politiques poursuivant la concertation à l’unité africaine de tous bords (économique, sociale, culturelle, politique, etc.) et l’intentionnel au communautarisme : le vœux de fusion des territoires d’Afrique en une entité fédérale en vaut-elle la peine ?

Joseph Tapa

*CEEAC-CEMAC : Communauté économique des États d’Afrique centrale - Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale.
** CEDEAO : Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest.



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