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21/12/2012 12 12 47 (UTC)[citer]
Le 15-04-11
Burkina Faso : Urgence d’une Restructuration

L’enchevêtrement des tensions internes au Burkina Faso (pays de l’Homme intègre) en l’espace d’à peine trois mois, de lecture prévisionnel des dangers encourus
par les différents corps sociaux et conséquences négatives inévitables d’instabilités du pays, impose d’urgence que soit officialisée une période transitoire (prévu à l'article 43 de la constitution).

La Succession de grognes…

Les mouvements des colères insurrectionnels -incontrôlés- débutèrent par une fronde écolière et estudiantine, dès le 21 février, suite au décès d’un des leurs (Justin Zongo, 23ans) des suites de violences policières infligées lors d’une interpellation. Sans qu’il y’ait un lien direct, la grogne va gagner l’armée pour une première depuis la prise de pouvoir il y a 24 ans par la voie des armes du président Blaise Compaoré (putsch contre son ami et ancien compagnon d’arme Thomas Sankara), les soldats faisant usage de leurs armes et roquettes pour paniquer les populations au cours des nuits du 22 et 23 mars. Protestant contre l’incarcération de 5 des leurs (dans la foulé libéré et le prononcé de peines de justice à la lourdeur entraînant de facto radiation de l’armée, suite à des condamnations pour affaire de mœurs (sévices et traitements dégradant à l’encontre d’un préposé soupçonné de séduction avérée à l’égard de l’épouse d’un des condamnés).

La libération des incarcérés incita de colère les professionnels de la justice à suspendre leurs activités, en attente de la réincarcération des soldats au titre du respect de la justice (Pouvoir institutionnel indépendant !).

Du mouvement d’humeur des professionnels de la justice s’excipera une révolte des prisonniers et détenus, matée Bobo-dioulasso, réclamant que la justice cesse grève et puisse statuer sur leur sort. L’exigence de préalable de réincarcération des soldats condamnés par la justice renouvellera la fronde des militaires, qui au cours de la nuit du 28 mars, terrifiant de nouveau les populations (ville de Koupèla, Tenkodogo, Ouagadougou, etc. libérant un autre soldat comdamné pour viol) se sont tout aussi attaqués aux symboles de la justice en tirant aux lances roquettes sur les palais de justice de Fada N’Gourma où fut condamnés leurs frères d’armes et celui de Ouagadougou la capitale politique et administrative.

L’écheveau des tensions conduisit le président Compaoré à lancer des rencontres avec toutes les composantes de l’armée, y compris une délégation de la jeunesse et d’autres représentants de différents corps sociaux.
À l’issue de ces rencontres, il a été annoncé par lui, le 31 mars, la fin de la crise. Les militaires s’engageant à retourner dans les casernes et s’en tenir à leurs devoirs de défense des institutions et veille du territoire.

…non contenues se vitalisent en crescendo de violence…

Le retour à la paix sociale, prétendument acquise au soir du 31 mars, volera en éclat au soir du 14 avril par une nouvelle fronde de la troupe et de surprise générale ; Celle entendue comme la mieux choyée et siégeant au plus près du président Comparé, résidant dans l’enceinte du complexe présidentiel de Ouaga 2000 : la garde républicaine.
Garde républicaine qui sous le couvert de réclamation -revendication corporatiste- d’impayée d’indemnités au logement et une prime journalière d'alimentation promise, s’attaqua à l’arme lourde et lances roquettes au bâtiment de la présidence. Suscitant l’exfiltration momentanée du président Compaoré.
Avant de propager la contestation aux biens et résidences environnants de la présidence et d’effet domino de s’exporter en matinée du vendredi 15 avril, à trois casernes de la capitale : celle dite Guillaume Ouédraogo, dite Sangoulé Lamizana, et au camp dit "11-78".

La nouvelle congestion colérique gagnant les militaires, après les mouvements d’humeurs de mars, d’aggravation s’exprimera en violentes attaques contre tous biens sur leur passage et l’intégralité physique des personnes, dont nombres verront leurs biens à défaut d’être purement détruits si pas volés, réquisitionnés, tels des pick-up et gros porteurs pour mieux piller par la suite.

…nécessitant d’urgence des mesures salutaires et durables de pacification

La persistance des troubles à la violence grandissante, en dépit des grandes discussions engagées par le président Compaoré, finalisées le 31 mars dernier, dénote de réel un affaiblissement certain de l’autorité du président Compaoré, dont la garde rapprochée ne sait plus se contenir pour ouvrir des discussions d’avec lui.

Ce qui en soi constitue un mauvais présage dont-il importe qu’une solution efficace de reprise en main soit vite actée, afin de n’envoyer un message hagard à d’autres compères ailleurs en Afrique sous voie d’exemple.

Les revendications se cristallisant indiscutablement au tour de la pauvreté et criantes d’avenir lié à la pauvreté, sans en omettre les tensions sociales nées de l’accroissement des populations non suivi d’accompagnement à l’insertion sociale et autres méfaits à l’excessif engouement d’embellissement de villes urbaines concentrant l’essentiel des projets de développements au détriment de celles rurales et de plus en plus dépeuplées par défaut et carence d’activités soutenues.

Il apparaît qu’un coup d’annonce publique et politique se doit d’être porté à l’entendement collectif. Afin d’un premier temps de stimuler l’accalmie des corps sociaux, et en second d’inciter à inscrire ceux-ci en concours à la réimplantation durable d’une part de la paix sociale et d’autre part en des efforts collectifs pour l’amélioration sociétaire.

Il va s’en dire que la confiance n’étant plus à proximité du président Compaoré, sa propre garde ne sachant plus communiquer pacifiquement avec lui.
Ce qui n’est guère convenable et propice à sérénité pour toutes discussions avec d’autres corps sociaux qu’il chapeautera. Toute volonté par lui à aller au bout de son nouveau mandat débuté en novembre 2010, s’entreverrait de signe fortement négatif et un encouragement au pourrissement général et indéfini du champ social.

Pour ce faire, au titre de signal Fort, le président Compaoré dont le message ne passe plus bien auprès des siens, doit être invité à :
1- s’engager dans un processus de transmission du pouvoir sans violence dans les deux ans à venir.

2- Et, de suite reformer une nouvelle équipe gouvernementale d’union nationale avec à sa tête un membre issu de l’opposition.

Joseph TAPA



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