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01/10/2012 11 11 39 (UTC)[citer]
24/01/12
Nigéria : La menace ou interpellation Boko Haram

La fédération laïque du Nigéria, première puissance humaine africaine avec pas moins de 160 millions d’habitants, subdivisée en 36 Etats (originairement 3), gouvernée dès 1914 en deux entités Nord et Sud, peuplée majoritairement de chrétien au sud et musulman au Nord, est habituellement objet à des conflagrations qu’entretiennent la politique et le système de gouvernance qui contribuent à la montée des violences.

D’un accord moral non référencié textuellement, le géant africain se dirige alternativement -en principe- par période de 2x4ans par un musulman ou chrétien se partageant la présidence et la vice-présidence et ainsi de même dans les grandes fonctions fédérales (civiles et militaires). Ce qui encourage des luttes de groupes d’intérêts et d’influences diverses et ont facilité en soutien l’émergence de milices ethniques violentes.

De ces milices se range le mouvement islamique Boko Haram "l’éducation occidentale est un pêché" établit dans le Nord, où 12 Etats fédérés ont en totale illégitimité -sans sanction- proclamé la charia comme fondement des lois, et sollicite au rythme des désaccords d’avec les chrétiens l’islamisation général. Le Sud, d’où le pays tire sa première source de revenue via la manne pétrolière, qui n’en est pas moins éloigné de pratiques de pressions politiques au travers de mouvement ethnique héberge le mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger (MEND) depuis janvier 2006, le mouvement -sécessionniste- pour l’actualisation de l’Etat souverain du Biafra (MASSOB), le congrès du peuple O’odua (OPC), les Bakasi Boys : qui agissent en forces de sécurité y compris pour le compte des Etats fédérés.

Enfin, il importe de rappeler que le mouvement Boko Haram fondé en 2002, sous la présidence du chrétien Obasanjo (1999-2007) dénonçait déjà entre autres le mécanisme de partage du pouvoir, professant une application radicale de la charia, et que l’on croyait décapité en 2009 par l’exécution extrajudiciaire de son leader fondateur Mohamed Yusuf. Que celui-ci (mouvement) ressurgi de plus bel depuis l’avènement hasardeux au pouvoir en 2010 de l’actuel président Goodluck Jonathan, en sa qualité d’alors de vice-président, à la suite du décès du président musulman Umaru Yar’Adua, après à peine trois ans d’exercice.
La rétrocession du pouvoir au chrétien avant le terme implicite des 8 ans serait à ne pas ne douter l’épicentre politique explosif sur laquelle surfe d’appui interne Boko Haram. De sorte qu’une répression sévère du mouvement doperait le risque d’une réelle explosion sociale et un déplacement en masse des populations vers les pays voisins mal en point économiquement.

Là se trouve le danger voire menace caractérisée de crise interne que colporte le géant Africain au niveau sous régional. Ouvrant pour ainsi dire d’opportunité la nécessité de revisiter et renforcer le rôle politique des instances sous régionales.

Le feu Kadhafi dans ce qui s’illustra internationalement du registre de ses délires, esquissa la nécessité d’une salutaire division du Nigéria. Bien qu’intelligible et intellectuellement facilement réalisable, cette perception expose en filagramme trop de conséquences politiques et économiques bouleversantes dont la lueur de la séparation à nos jours infructueuse du Soudan se porte en obstacle. Et là seul le courage Politique une fois de plus est loué…mais de qui donc en Afrique peut-il naître ?

Toutefois, il devrait politiquement être intenté une refonte profonde et non réaménagement de la direction du Nigéria (belle utopie ?). Mais là encore la dépendance économique et l’attrait du pétrole prolonge la malédiction du modernisme sous influence post coloniale.

Boko Haram indirectement pose pour ainsi dire la valeur du courage politique Africain et de loin celui guerrier.

L’usage de la force ne résout que momentanément la problématique nigériane du partage des retombés du pouvoir et des richesses nationales qui coure depuis la constitution de l’Etat du Nigéria et sa subdivision en fédéralisme.
Par ailleurs démanteler (militairement) Boko Haram nécessiterait inéluctablement que l’on porte solution aux crises sociopolitiques internes, au risque d’embellir sous le revendicatif usager religieux en pourrissement durable la situation (effet cyclique). Et ce d’autant plus que comme bon nombre de mouvances de tout bord religieux sévissant dans le Sud chrétien et le Nord Musulman, celles-ci trouvent en premier appui et sont émanation de politiciens.
Autrement c’est une question de politique intérieure….Donc s’auréole de limite l’ingérence !

Bref, si d’avenir, l’interpellation sous entendrait d’irisement des risques d’embrassement sous régional, cela relèverait plus du fantasmagorique, tant les partisans des dites mouvances ne représentent rien à l’échelle d’une petite ville africaine.

Joseph TAPA



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