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17/07/2012 22 10 34 (UTC)[citer]
Le 31 mars 2012
L’ombre menaçant de Sankara au Mali ?

Depuis l’intrusion de la gestion et l’organisation à l’occidentale en Afrique, les récipiendaires, aux fonctions administratives majeures des Etats constitués sans l’assentiment des Africains ont de toujours été admis à l’exercice du pouvoir par choix direct ou manœuvres indirectes (coups d’Etats) de ceux qui d’hier s’étaient autoproclamés propriétaires de l’Afrique. Et qui d’aujourd’hui en dépit de la salve chantonnée d’indépendance donnée, plus pour des raisons économiques -internes à leurs sociétés- qu’humaines (l’idéologie de la fraternité, égalité et autres soufflets philosophiques se caractérisant de péréquation intenable sauf à faillite d’avec les criards besoins d’ajustements interne en Afrique), s’évertuent à maintenir avec hardiesse cet état d’esprit de maître prophétique sur l’essor éco-politique de l’Afrique.

Ainsi il est abhorrer en Afrique et surtout du fait militaire (coups d’Etats non téléguidés de l’étranger sous le couvert d’urgence face aux Hommes d’Etats bien ancrés et majoritairement appuyés par leur nation) que quelconque changement n’eût été pressenti et nécessairement autorisé ou avalisé par les prophétisant : crime de lèse majesté. Ce à quoi contrevenu le feu jeune Capitaine Isidore Noel Thomas Sankara au Burkina Faso qui pris par la force contre toute attente le pouvoir en 1983 (sans en respecter la règle non écrite de dévolution après assentiment étranger) et dont le bruant rétif face à l’excessif de compromission et l’excès de servilité de la classe politique africaine aux intérêts étrangers sans en être véritablement profitable à leur patrie, lui valu un concert de trahison africain qu’emporte la faiblesse des petits esprits avec pour salut de la petitesse le recours en prime du châtiment mortel pour ce qui s’envisagea d’esquive de petitesse en félonie.

Le souffre de la mort de Sankara, sans pour autant éteindre le souffle de la conscientisation, fut parsemé de foudre de nature à réassurer la persistance de la docilité servile et terrorisé de malheur (terrorisme d’état) ceux qui s’essaieraient à toute remise en cause non sollicitée voire voulue ou imposée de l’étranger au titre du mieux être des relations pacifiques d’avec les territoires africains.

Le fardeau de la conscience s’analysant dans l’espèce africaine plus en poids pour la jeunesse qualitativement instruite et par la force de la pauvreté de l’emploi de plus en plus contrainte à s’exercer sous les bannières des forces en armes et peu impétrante contrairement aux hauts gradés des forces armées, de défense et sécurité en Afrique, tenant plus leur statut du mérite que de liens de vassalité d’avec des séides politiciens (enchanteurs du dictat étranger). Cette jeunesse négligée s’orchestre de plus en plus sur la lancée du Capitaine Sankara, ravivant de plus bel et de terreur sa volonté de redéfinir les règles et débarrasser l’espace public africain de maléfiques séides. Y arrivera-t-elle ?

Les prémices de cette quête d’ère nouvelle que colporte l’oppressante ombre de Sankara, s’énoncent du courage et la vaillance de jeune officiers bravant dignement la prime mortelle à l’exemple du récent fait d’arme en décembre 2008 en Guinée-Conakry du Capitaine Dadis Camara, à nos jours politiquement reclus à l’exil en considération d’intérêts supérieurs au bénéfice de la nation guinéenne ; Et celui plus récent en date du 21 mars 2012 du Capitaine Amadou Haya Sanogo, du Mali, dont l’honneur militaire pour peu que cela ait -encore- un sens chez nombre en Afrique se trouve être l’artifice qui dirigea l’émergence de sa mouvance (Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État : CNRDRE) qui pris de force le pouvoir.

Étonnant et particulièrement intéressant est de souligner d’observation que les militaires maliens qui prirent le pouvoir dès le 22 mars 2012, revendiquent entre autres considérations des troupes (meilleure rémunération car le soldat de base gagne 40.000Fcfa soit 60.97eu, formation, nutrition, ravitaillement, etc.) des moyens militaires adéquats afin de combattre d’honneur au front ouvert par la guérilla Touareg menaçant l’unité nationale.

Et la frayeur gagna l’environnement politicard

Il est notoire en Afrique que le sous équipement des troupes de défenses et de sécurité est diligenté par méfiance de la classe politique vis-à-vis des Hommes en armes qu’elle voudrait a elle inféodé, optant ainsi à la maîtrise par l’affaiblissement au risque d’en être incapable de défendre la nation par soi même d’où l’incessant de recours d’accords militaires (assistance et intervention) de toutes sortes d’avec l’étrangers.

Ajouté à cela la peur que soit sonné le glas de la main mise étrangère tel qu’envoûte l’ombre de Sankara, qui soutenait que l’Afrique (Etats) ne devrait plus payer ou rembourser la dette a elle octroyé…, ou encore le Capitaine Dadis Camara qui soutenait que la Guinée n’était pas une sous-préfecture de la France…, ou encore le Capitaine Sanogo qui fustige l’abandon de la nation au profit d’intérêts étrangers…le tout politicard africain s’émoustille : sage ou faible ? De crainte d’effet domino. Et résultante de lâcheté d’abandon à elle-même ou du moins au pilonnage armé de la Libye de feu Kadhafi.

Les leaders africains, et particulièrement ceux voisins du Mali ou d’entente sous-régionale la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), font montre d’une agitation exceptionnelle dont le particularisme laisse perplexe quant-aux raisons qui prédomine cette agitation.

1- Stupéfiant est d’observer que ces derniers se disent prêts à envoyer une force militaire (2000 Hommes) au Mali pour le retour de la légalité constitutionnelle : en soi la retransmission des charges présidentielles au Président de l’Assemblée nationale comme le stipule la constitution en cas d’empêchement, incapacité, etc., du Président de la République, pourtant suspendu tout comme le président Amani Toumani Touré (ATT) lors de la prise du pouvoir par le CNRDRE.

2- Déroutant que ce soit le chef de l’Etat Burkinabé, Blaise Compaoré, qui ici encore soit désigné en médiateur après l’avoir été dans tous les conflits de la sous région où était menacé des intérêts stratégiques non africains ? Il serait donc le plus/seul capable ? Pour ne pas laisser supposer qu’il n’en est pas étranger aux conflits sous régionaux ? à moins qu’il doive, d’échec patent, poursuivre la rectification (anéantissement des idéaux et fruits sankariste) qu’il entendit porter à l’assassinat en sa faveur de Sankara ?

D’une observation, l’annonce rapide et présupposée de l’envoie de 2000 soldats ouest-africain (pour l’heure) au Mali, au-delà du cri d’alarme de la junte actuellement au pouvoir (CNRDRE) qui en appelle à une aide militaire internationale pour enrayer la spirale des défaites que subie l’armée locale (perte de Kidal, de Gao, en voie de Tombouctou) et le risque de partition du Mali.., mise en corrélation d’apprentissage des méfaits de la lenteur décisionnelle ailleurs en Afrique et d’avec le recours pompeux en nombre de soldats africains en mission en Somalie (20.000) en Centre-Afrique (5000) sans réel succès de terrain : analyse d’une orchestration d’un nouveau coup d’Etat au Mali se décline aisément. Avec effet de sueur vindicative de rétablissement du sacro saint ordre de dévolution.

ATT aurait-il voulu contrevenir au dit ordre en préparant une succession non approuvée de l’étranger pour être officiellement méconnu par ses pairs africains qui souhaitent que soit actée la procédure en cas d’empêchement alors que ce dernier ne serait pas officiellement gravement malade ni une prise de guerre ou aux arrêts ?

Manifestement l’irruption sur la scène publique internationale de la nouvelle situation malienne se saisirait que peu du fondement de la survenance du CNRDRE. Il semble comme naguère que soi de priorité de châtier les troubles fête à l’image des Sankara ou Dadis Camara, Sanogo à suivre...

Joseph TAPA



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