Le 05 Octobre 2010
L’amour sénégalais du président Wade

Difficile serait de s’insurger de prime abord de l’amour qu’un parent puisse porter à son enfant, et inspirant le meilleur pour ce dernier. Marque affective saine tant que son s’expression ne se réalise au détriment d’autres enfants, sous peine d’emprunter les voies du despotisme non éclairé.

Le père actuel de la Nation sénégalaise, Abdoulaye Wade, 82 ans, s’acharne à la propulsion de son rejeton Karim, gratifié de nouvelles fonctions ministérielles dans une perceptibilité de finalité élogieuse pour ce dernier.

Le jeune Karim, de nationalité française héritée de sa mère avec qui il partage de ne pas parler pas la langue locale la plus usitée (Wolof), débarqué au Sénégal en 2000, à l’élection de papa à la tête de l’Etat, s’est depuis lors vu entamer un parcours politique devant l’ancrer durablement dans les mémoires sénégalaises. D’après les ragots dans un dessein successoral.

En dépit du retentissent échec électoral en mars 2009, du fiston Wade, dans la symbolique de conquête de l’administration de la capitale Dakar, via la mairie, le fils prodige et entrevu indispensable s’est vu renforcer dans l’action politico administrative par l’attribution de plusieurs ministères sous sa coupole : Coopération internationale, l’Aménagement du territoire, les Transports aériens et celui des Infrastructures.

Petit décryptage
Coopération internationale : il va s’en dire qu’au regard de la quête de soutien international pour tenir et/ou contenir les Africains ; Il importe d’instaurer de solide accointances étrangères. Le fiston pouvant ainsi s’appuyer et revendiquer des amitiés influentes dans la sphère mondiale, à l’image du père soufflant hautainement de seines l’ayant porté au cœur des négociations d’autorisation de sortie du territoire iranien de la française Clotilde Reiss, accusée d’espionnage et abouties le 15 mai 2010.

L’Aménagement du territoire : le vieux lion de père Wade, ayant récemment senti le froid de la lame de Brutus, par ce qu’il nomma la trahison de son ex fils spirituel d’époque, Idrissa Seck, opposant au couronnement du fiston Karim ou en duel et qui fut un temps attiré par les sirènes de l’opposition avant de faire marche arrière. À l’approche de l’élection présidentielle de 2012, à laquelle le vieux lion entend de nouveau participer par un subterfuge de lecture constitutionnel en dépit de la limitation à deux mandats qu’il réalise actuellement ; Il va s’en dire que dans l’optique d’un serein contrôle des circonscriptions par des Hommes liges (de confiance), une telle tâche ne peut qu’être mieux remplie par le fils légitime.

Les transports aériens : À la mise en faillite d’Air Afrique, les Etats membres de la défunte compagnie rivalisèrent d’espoir de leader cheap sous régional via des compagnies nationales propres. Attitude devant flatter d’orgueil la forte communauté voyageuse sénégalaise. Et par de voie conséquence porter glorification à son principal gestionnaire de fiston. Quand bien Air Sénégal International née en 2000 au décès d’Air Sénégal pour gestion calamiteuse avant de s’éteindre en avril 2009 pour les mêmes causes, fut la propriété à 51% de la Royal Air Maroc. Depuis lors, le fiston prône à tout vent l’imminence d’une nouvelle compagnie, Sénégal Airlines, détenue majoritairement par le secteur privé sénégalais et initiée avec l’appui technique et stratégique émiratie Emirates (Dubaï.

Les infrastructures : Il est notoire que les Africains aiment à porter outrance reconnaissance à ceux qui marquent positivement leur quotidien (fut-il en provisoire). Ainsi la réalisation d’une route bitumée attribuée à tel enfant ministre, fait de lui le saint esprit de la région. Le ministre Karim, ne tardera pas à voir son patronyme associé aux infrastructures scolaires, estudiantines, hospitalières, commerciales etc., bref de quoi l’enraciner durablement dans les esprits, en préparation futur de la reconnaissance populaire.

Le vieux lion, soucieux de prédire l’avenir de son fiston, vient de lui porter une nouvelle slave d’honneur en lui attribuant le ministère de l’énergie, en remplacement d’un rompu en la matière et fort de sa qualité d’ancien dirigeant de la société nationale d’électricité (Sénélec), en la personne de Samuel Sarr. Soulageant au passage (l’excès pouvant nuire) son prodige fiston de l’aménagement territorial (le travail électoraliste ne se faisant guère à l’approche des suffrages).

Le nouvel ex ministre, Sarr, appelé à des fonctions de conseils financiers à la présidence, durant ces trois années de service au ministère de l’énergie, en appui de ses accointances (Union Européenne, Entreprises partenaires étrangères, etc.) serait-il venu à bout des carences et défaillances du réseau d’électricité national ? Pour que le fruit de l’exploit soit ré attribué au fils prodige ?

Le stratège vieux lion, ne serait-il pas derrière les dernières coupures intempestives du courant, ayant de réajustement politique emporté le ministre Sarr ? ; Et qui mine le quotidien national et cristallise le champ social au point que les chefs coutumiers et religieux entendent se porter au devant des protestations.

Nul ne doute que l’efficacité de l’abnégation de l’ex ministre Sarr, profitera bientôt au fils prodige à qui la cape d’Homme fort et providentiel se taille de toutes pièces.

Visiblement les masses populaires sont embrigadées par le père actuel de la nation au bénéfice de sa progéniture personnelle. À ce rythme, à l’aube de 2017, date à laquelle le fiston devrait en principe être porté au couronnement, il est peu probable qu’il en soit autrement…

Joseph TAPA