10/01/11
France : La France se manifeste t-elle de trop !

Au-delà de la compassion au désarroi des familles endeuillées, du peuple français et plus précisément à l’attention de celui résidant en Afrique, enfermé certainement dans des craintes de représailles après la sortie violente de l’armée française sur le sol du Niger. Sortie se concluant par la mort de deux jeunes français et plusieurs autochtones. Certaines personnes, toutefois, quand bien même tristement affectées de la douleur dont est injustement victime le peuple frère et ami français, au travers des familles endeuillées, peuvent l’être tout aussi de l’attitude de barbouze que déploie de plus bel le gouvernement français sur les territoires des Etats africains.

Nul ne saurait de principe contester à tout Etat l’aptitude à garantir la sécurité de ses citoyens et personnes étrangères sur son territoire, ainsi que dans la limite des ententes diplomatiques hors de ses propres frontières. Cela est plus qu’honorable de tout mette en œuvre dans ce sens. Les principes et autres ainsi exposés, il en est toutefois certains que l’on ne sauraient méconnaître et en occurrence ceux relatifs aux us et coutumes des uns et tout aussi l’indécent d’humiliation (prolifération) quand bien même soutenue par d’affidés partenaires au détriment de peuples amis.

L’intervention de l’armée française, certainement indélicatement décidée par des politiques en quête de revigorante interne -à l’approche de suffrage électoral majeur tel que la présidentielle de 2012 face aux crises financières et économiques-, et que l’on pourrait malheureusement qualifier de succès militaire sous angle du combat armé et de loin de sauvetage des otages, laisse transparaître une déshonorante insistante humiliation africaine faisant de plus bel écho à des craintes certaines. Dans ce sens, il est à noter les diverses sorties publiques des acteurs du gouvernement français appelant de ruse politicienne à l’unité dans le soutien des forces françaises ; invitant les observateurs à garder raison sous l’évoque de droit de défense et expression de principe vertueux de non négociation d’avec des ravisseurs ou malfaisants.

La force clore t-elle définitivement une difficulté quand t-elle n’éradique totalement les tenants à celle-ci ? L’embellie africaine au dialogue (négociation) ne devrait-elle être instiguée en amont dans la résolution des crises latentes ?
Il va s’en dire que depuis la crise née de l’enlèvement en septembre 2010 de 7 employés de l’entreprise française Areva, a Arlit (région du même pays), le déploiement militaire français qui en suivi constitua un obstacle aux forces en opposition au pouvoir en place et ne pouvait que générer une surenchère de riposte d’avec les moyens de bords tel que l’enlèvement dont fut victime les deux jeunes français le 07/01/11.

Il va s’en dire que l’on aura compris que cette sortie militaire française, qui bien évidemment sera marquée du sceau de l’accord octroyée et voire couvert de l’invitation des autorités locales, sera à coup sur ouverture à de sibyllines tractations dont on peu d’ores et déjà douter sur les fruits aux bénéfices du peuple nigérien.

L’intervention ici militaire de l’armée française aurait-elle été un succès sur tous les plans (combat et sauvetage), qu’il n’en resterait pas moins qu’est de nouveau mis à jour la nécessité de revoir d’avec l’Afrique les collaborations ou partenariats civils et militaires français. Partenariats qui exposent de plus bel des désobligeances sous renfort d’humiliation des peuples d’Afrique. Ce qui vraisemblablement de leurs natures et formes seraient en revers, cause directe des malencontreuses exactions de toutes sortes dont sont victimes les populations civiles et militaires françaises un peu partout en Afrique.

L’indépendance ne saurait être un vain mot, mais se devrait de se caractériser dans un comportement.

En attendant, qui voudrait croire que la prochaine élection présidentielle devant ce tenir le 31 janvier 2011 et devant conduire à un retour des civils aux affaires de l’Etat nigérien, se ferrait sous le sceau de la neutralité française ou celui du respect de l’expression populaire.

En profond l’on pourrait se demander si la France de ratée… ne chercherait pas à enflammer ouvertement l’Afrique du moins celle qui fut sous sa coupole avant le festival des indépendances.

Joseph TAPA