02/03/11
Libye : Silence Juste de leaders Africains

Une fois de plus l’internationalisme conquérant, hier sous la coupole européenne en quête de grandeur via l’annexion territoriale et puissance économique via la mise en esclavage des peuples Noirs sciemment socialement et culturellement affaiblis, aujourd’hui après la duperie d’indépendance stimulée du débarras des sociétés africaines gourmandes en équités morales et de loin philosophiques, c’est sous la coupole des Usa qu’est de nouveau entendu fragilisé les Africains via l’intérêt tiré de la générosité naturelle.

L’Africain, ne serait internationalement considéré qu’en vertu de la générosité de la nature sur et sous les terres qu’il habite (bois, terres arables, possessions minières etc.). Observation est faite à son égard que la dynamique de l’aider n’est guère philanthropisme, et de trop souvent cynique calcul politique le confinant perpétuellement en état de misérabiliste dépendant en bien être de ceux qui d’hier à aujourd’hui s’arrogent le droit de l’inscrire dans une modernité qui n’est source de son inventivité.

Les derniers soubresauts en Libye, marqués par une insurrection interne, qu’entend mater à tout prix son leader Kadhafi, en disent long en la matière au vu de la cabale internationale.
L’affidé occidental feu Albert Bernard Bongo, qui devint le musulman Omar Bongo sous injonction (conseil) de Kadhafi, sans en être pour autant paria de l’internationalisme, aimait à dire que la paix n’a pas de prix : Intention louable qu’applique hautainement les Usa (mentor de l’international) en Irak et Afghanistan, ainsi que les Russes au Caucase et Tchétchénie, sans en oublier les israéliens en Palestine. Pis alors de toujours les plus en vues dans la cohorte international et de loin les plus justes.

Cette assertion de paix n’ayant point de prix, se trouve être fortement encadrée, empreinte d’iniquité internationale, à l’encontre des Africains. Nombreux sont les territoires qui subissent des troubles tout aussi grave qu’en Libye, et plus menaçant pour de grand pan de territoire (sous région) à l’exemple de la Côte d’Ivoire plongée dans une guerre civile et politique depuis bientôt 10 ans, de Madagascar plongé dans une crise politique affectant l’économie nationale et par voie de conséquence le bien être des populations, de la R.D. Congo plongée depuis 1997 dans déchirement civil guerrier, de la Somalie plongée en déliquescence depuis 1992, sans en omettre la multitude des désappointements des masses populaires passées sous le manteau de l’actualité, et qui ne font l’objet de bon soins internationaux dans les résolutions contraignantes et d’effets visibles immédiats à l’exemple du déploiement militaire au large de la Libye. Beaucoup s’y laissent à y voir le cynisme de l’intérêt économique (pétrole/gaz la Libye étant premier détenteur de réserve africaine) que ne rapporterait pas à suffoquer de concret les autres territoires africains.

Et voilà que les Africains (leaders) dont les revendications (appuyées de la place qui est leur et démographie) dans l’ordre international (telle une présence permanente et contraignante avec droit de veto au sein du conseil de sécurité de l’ordre international) apparaissent du domaine du comique, au point qu’il soit entendu que se soit le représentant d’un Etat anciennement colonisateur qu'il porte leurs doléances (les temps changent mais guères les méthodes) ; Les voilà invités en tance comme naguère à soutenir la mise à mort à défaut d’esclavage d’un des leurs, sous prétexte d’expression de liberté populaire. Et qu’adviendra t-il par la suite ? Seront-ils pour autant libérés du joug ? Seront-ils soutenus par leurs peuples qui n’ont de scrupule à se décomplexer ?

Les leaders Africains ont-ils la faculté de résorber d’eux-mêmes les difficultés naissant de leurs faits ou méfaits ? Sont-ils aptes à s’exprimer différemment de l’ordre international ? Sont-ils en mesure d’être entendus de la sorte ?

D’accoutumance, il s’en trouvera toujours des renégats prompt à soutenir en espoir individuel de profit l’invective contre l’un d’eux et de trop au sein des couches populaires en prostration de martyrisées. Il va s’en dire que bon nombre de leaders Africains vont suivre la pas de faiblesse tant affectionnée pour parfaire l’absence de solidarité : le diviser pour mieux les contrôler. Et ce d’autant qu’ils asséneront à tout va la présentation médiatique comme preuve d’effroyable. Mais qui organise d’incitation le peuple à fuir en espoir de compassion étranger ? Qu’il est fort poignant de voir que le départ des populations émigrantes africaines en terre libyenne, soit objet de commercialisation politique via la communication à outrance, à en croire que dans les insurrections précédentes (Tunisie, Egypte) il n’y avait guère de populations immigrées sur ces territoires envieuses de s’en aller ou voire accusées de tous les maux comme affectionne le mentor occidental à se vautrer lors de crise interne.

Kadhafi, n’est pas un saint, Qui l’Est ?
Toutefois, les Africains donnent écho à la discussion comme voie de sortie de crise. Il est donc préférable que l’international méprisant économiquement et politiquement, que moralement, soit reconnu liberté aux Africains à s’extraire d’eux même de leurs turpitudes.

La nouvelle génération africaine se nourrit de plus en plus amèrement de la saveur des merveilles que renferment leurs terres tant convoitées. Le danger encouru par l’international méprisant, s’analyse de la prise de conscience de la nouvelle génération d’un bien qui saigne à chaque utilisation, se doit d’être détruit…Visiblement se serait là le salut de l’Afrique !

Joseph Tapa