Nouvelle leçon de la digne folie de Kadhafi

Le Colonel Mouammar Kadhafi, président depuis 1969 sous l’appellation de guide de la révolution de l’Etat africain dit Libye, plus orchestralement connu et/ou dénigré pour ses excentricités en contrariété à l’ordre communément entretenu comme civilisé : par exemple d’imposer lors de ses déplacements à l’étranger d’habiter une tente de bédouin conformément à sa culture, il est vrai que les étrangers se rendant en Libye peuvent sans gêne habiter les hôtels en correspondance de leurs cultures. Kadhafi viendrait apparemment tel un insatiable lutteur de marquer un point comptant double dans son combat d’avec l’internationalisme mondial.

De son vibrant retour sur la scène internationale après l’ostracisme tiré de financement de groupuscules terroristes, déstabilisations d’Etats en occurrence africains, attentat contre les intérêts économiques d’Etats étrangers (compagnies aériennes etc.) ; Magnifié du contour de nécessité de richesses à la sauvegarde des merveilles de l’internationalisme et dont abondent le sol et sous sol libyen en richissime réserve (pétrole particulièrement). Le guide Kadhafi, depuis l’été 2008, s’est de nouveau plongé en distorsion avec l’internationalisme au travers d’un différend d’avec l'Etat Suisse, consécutive à la fameuse brève arrestation et mise en cellule sur le sol Suisse, d’un de ses fils et sa femme enceinte d’époque, accusés de mauvais traitement à l’égard de leurs personnels de compagnie.

Cette affaire à la virulence multiples de rebondissements : excuse publique du président Suisse en 2009, intervention en 2010 de l’Union européenne afin que les ressortissants communautaires signataire des accords Schengen autres que Suisse ne subissent le contrecoup, etc. ; Connaît actuellement pour apogée l’incroyable piteuse demande d’excuse publique, en date du 09/03/210, du porte parole du département d’Etat des Usa (ministère des affaires étrangères), après avoir déclaré le 26 février 2010, que les propos de Kadhafi relatif à son invitation au djihad à l’encontre de l’Etat Suisse, en conséquence de la votation négative sur l’installation de nouveaux minarets (symbole de l’islam) dans ce pays, lui rappelait son intervention au siège des nations unies (Onu) : « beaucoup de papier qui vole partout, mais pas forcement beaucoup de sens ».

Un humoriste africain se représentant en analogie de la puissance Usa, caricatura sa personne en rappelant que l’on n’attaque pas les Usa. Mais alors qu’advient-il quand le dominant se réduit, s’abaisse, s’humilie, à l’excuse ?

D’un certain regard, les adeptes du mauvais augure y verront un pressage de fine stratégie à l’issue terrifiante. Il est vrai que ses excuses sont consécutives à des protestations libyennes au lendemain du 26 février restées sans suite, avant la convocation des représentants des compagnies pétrolières Usa sur le sol libyen, menacées de représailles par le responsable des hydrocarbures.

Et voilà qu’un certain regard distinct d’une autre horde d’adeptes y voit un point marqué contre l’internationalisme, et ce, en ce que le guide semble frapper là où cela fait mal pour obtenir respect. Remémorant au passage que le respect ne se porte qu’à celui qui s’est ce faire respecter. L’on comprend donc que la richesse hydrocarbure de son pays, lui permet par ses temps de crise internationale de se repositionner dans le concert d’influence et par là même projeter un certain égard à destination de son peuple.

Et de là dans une observation africaine apparaît le deuxième point qui peut lui être décerné, et ce faisant, en ce que seul, sans le concours d’organisations se voulant représentatives des intérêts groupusculaires sous pendant de l’adage d’union dupliquant la force, Kadhafi s’appui sur un don de la nature qui frappe généreusement nombreux pays africains pour s’extraire de la mendicité et s’auréoler de slave d’honneur et bien plus, porter la dignité à son peuple, fusse t-il ignoblement par l’entremise d’atteintes familiales.

A l’inverse, l’Afrique à qui l’on prête indiscutablement tant de richesses du sol (forêt, terres arables etc.) et sous sol (minières, hydrocarbures etc.), artifices tous en tant que tels au cœur de la superbe des sociétés de l’internationalisme, a-t-elle pu peser afin que simple excuse lui soit faite pour la récente participation même implicite ou indirecte de l’internationalisme au génocide Rwandais de 1994, pour ne citer que ce cas fortement médiatique.
Les organisations africaines généreusement soutenues financièrement par l’internationalisme n’ont aucunement fait cheval de bataille de telles revendications, et souvent en félonie sous renfort de l’excuse ou du pardon. Où quand la victime s’excuse d’être victime.

Attitude de loin de nature à obtenir autre chose que l’humoristique et qui se prolonge en coutume culturelle auprès des enfants dit de la diaspora. Constatable entre autre en France où le comité représentatif des associations noires de France (Cran), insufflé par la bienveillance politique locale, se déchire judiciairement moins de quatre ans après sa création pour le contrôle des subventions allouées par l’Etat français.
Quand aux actions de ce comité, au simple titre même du respect des communautés dont-il s’affuble de représentation, c’est plus le parterre des allés de justice qui en resplendit.

Une autre horde d’adeptes prétexteront que la sagesse n’est courage brut. Sans intention polémique, interpellation est faite sur le sens de cette sagesse quand son courage s’exhibe de mendicité.

A quoi bon un atout si son expression ne peut procurer un avantage ? Est-ce même un atout pour son détenteur ? Qui porte malheur entre celui qui use d’un atout qui n’est le sien et celui détenteur qui ne sait ou ne souhaite s’en prévaloir efficacement ?

Voilà peut être l’assertion qu’exprime en conseil, l’insaisissable guide aimé de ses congénères africains pour ses élogieux prébendes à visées multiples.

Joseph Tapa