Adm (451 articles pour l'instant) | | Ignobilité du multipartisme en Afrique
Phagocyte d’esprit le 22/10/09
La notion de multipartisme tirée des différenciations d’approches et autres divergences des Hommes dans leurs perceptions, saisie, du quotidien et de l’avenir, s’entend du regroupement des Hommes en formations spécifiques (partis aux objectifs divers : Communiste, défenseur de la nature etc.), comme moyen politique de proposition de ses objectifs, visées, à l’adoubement du peuple souverain.
La lutte politique de quête de soutien populaire pour la concrétisation ou esquisse de ses objectifs, de principe au cœur des formations politiques, serait en Afrique infiltrée d’une perfidie nauséabonde.
La condition nécessaire de la volonté populaire n’étant que leurre au regard des nombreuses fraudes électorales, et celle suffisante l’étant tout aussi au regard des coups d’Etats à profusion depuis le vent d’indépendance souveraine.
L’émergence de cette notion de multipartisme en Afrique, pourtant réfutée à l’aube des indépendances et imposée par la suite sous condition des faveurs internationales (aides de toutes sortes : militaires, financières, structurelles etc.), en absolu nécessité de développements consubstantiel de la démocratie ; Le fut apparemment à la suite du vent de liberté venu de l’Est européen, caractérisé par la chute du mur de Berlin en 1989.
Cette volonté de multipartisme devenue incontournable pour le bien être des africains, certainement tirée du miracle de l’équivalence et autres parallélismes des formes d'avec l'Est européen, de nouveau décidé pour les africains et non apparemment le fruit de luttes africaines, fut l’œuvre d’un discours dit de la Baule prononcé le 20 juin 1990, par François Mitterrand, dans le cadre des relations France Afrique (Françafrique).
Et dire qu’à l’aube des indépendances, bien d’Africains précurseurs impétueux issu de tous les nouveaux Etats indépendants, ont été mortellement gratifiés, réduits à l’anonymat sur le continent et à l’étranger, à l’exemple des Um Nyobe, Ernest Ouandié, Félix Mounié etc., du Cameroun, soucieux étaient-ils d’exprimer en lutte des perversions d’univocité sous dictats étrangers : La richesse du multipartisme à l'africaine, non pas en partage du pouvoir en dosage etnhique, mais tirée de projet commun.
Il apparu donc que l’unité derrière la pensée unique (officielle), dogmatisée avec la mansuétude étrangère en salut (sous peine de coups d’Etats), caractérisait le moyen le mieux à même d’insuffler aux africains la nécessité de poursuivre les strates de développements légués (voies de communications, hôpitaux, activités économiques), en disparité, non corrélatif avec les profits réalisés d’exploitations diverses.
Et ce en revers des remises en cause par le jeu du multipartisme, plus que certaine des intérêts et autres infâmes, burlesques, disparités sociales (favoritisme de certains peuples) instituées en legs de loin démocratique.
En réel au-delà de formatage d’esprit africains des biens faits perpétuels d’évolutions dérivés de la volonté étrangère, à l’exemple de ricochet du vent de liberté venu de l’Est européen, il est machiavéliquement obstrué, en fortification d’incapacités et autres inaptitudes, le combat poursuivi au généreux prix de la vie par bien d’Africains s’inscrivant dans la voie du parti unique, pour détruire de l’intérieur sa félonie de beauté, à l’image des Patrice Emery Lumumba, Thomas Noël Isidore Sankara, etc.
L’enferment des africains à s’émerveiller de l’ironie d’actions de leurs leaders "sous contrôle" des indépendances aux partis unique, héritant d’Etats avec des fonds certes pas à la hauteur de l’exploitation et aux comportements diaboliques de mécène (clanique et étranger :soutien de politique et politiciens), à l’image d’un héritier n’ayant aucunement souffert dans la constitution du bien hérité ; Fut fortement mis à mal par l’émergence des Lumumba et autres Sankara, dont la vélocité d’action réveilla en maléfice la générosité étrangère.
Sankara qui emporta l’engouement des masses africaines et donna de véritables sueurs froides à ses compères à la tête des Etats africains sur leur devenir, fut mortellement primé en octobre 1987, soit moins de trois ans avant le célèbre discours bienfaiteur de la Baule.
La reconnaissance subite de cette inconditionnalité démocratique, qu’est le multipartisme, expose un redéploiement ignoble en lutte certaine contre l’insurrection, sédition généralisée qu’entraînerait l’enracinement des africains aux combats des impétueux primés.
Et dire que ces derniers ne lutèrent pas à l’image de Kadhafi (fort de sa puissance économique sous son contrôle, lui garantissant le respect et certainement l’absence de prime), à la dénégation, remise en cause du modèle démocratique étranger à l'Afrique et l'africain dans sa conception, mais juste à son expression sincère.
Contrairement à l’objectif d’un parti politique visant à gouverner pour matérialiser tant que possible son ambition sociétaire, il est fort constatable en Afrique que l’articulation autour des prébendes étrangères, du fait du non contrôle des richesses (exploitation, monnaie, entreprises etc..) est en réel le véritable obstacle à l’émergence des différenciations en gage d'évolutions par le biais du jeu du multipartisme démocratique.
Ce que bien d’africains s’époumonent à dénoncer sous l’appellation de néocolonialisme.
Le multipartisme ne serait donc qu’une adaptation du contrôle des Africains, avec la prime mortuaire des populations savamment embrigadées dans l’ethnicité comme source de différenciation.
Dans ce sens, l’on ne compte plus les partis (à la représentation peu nationale) qui recherchent en priorité de l’étranger l’acquiescement sur leur programme quand ils en ont un, et voire un différent du parti au pouvoir, et qui à défaut d’assurances et/ou gratifications étrangères sont prompt à porter le spectre mortuaire.
A qui profite donc le multipartisme en Afrique ?
Vraisemblablement le salut de l’Afrique, passe par l’insoumission aux vertus étrangères.
La plus belle chose que la nature ait pu donner à l’humain se trouve être sa cervelle, où a pris naissance en marque de génie tous ce qui encadrent son quotidien (biens matériels, instrumentalisation, etc.). L’Africain jusqu’à preuve du contraire est un humain, alors il souhaitable qu’il cesse de s’avilir du génie pourfendeur d’autres humains.
Joseph Tapa |