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14/07/2010 23 11 24 (UTC)[citer]
L’ombrage se dissipe en Guinée
Fin d’apoplexie... le 18/10/09

Au lendemain de la prise de pouvoir en Guinée Conakry, le 23 décembre 2008, par une frange de militaires, de nombreuses distorsions internes et étrangères se sont fait jour, fulminant en secret d’en découdre d’avec l’irrespectueux Capitaine Moussa Dadis Camara, qui déjoua toutes les prévisions successorales au feu général président Lansana Conté.

Le capitaine en défense se terra dans son camp militaire Alpha Yaya, le plus et mieux équipé en armes, et dont la bravoure de ces Hommes fut convainquant pour ne pas l’attaquer sur le terrain militaire, en interne via les brides d’autres corps armés, tel l’ex garde présidentielle du feu général Conté, et les autres formations dont la puissance de feu limitée, n’est garantie de victoire en cas d’enlisement de combats ; En externe le désaveu populaire du général Conté, qui s’exprima aux premières heures de l’annonce de la prise de pouvoir de la junte, constitua un obstacle à la perfusion de force de la démocratique successorale.

Dès lors le terrain politique et diplomatique s’ouvra comme la voie punitive de la forfaiture du Camp Alpha Yaya et son nouveau chef.

Le combat politique étant l’expression de coups bas assommant voire mortel, pour qui n’est suffisamment aguerri, il apparaîtrait que la junte autour du capitaine Camara, se soit assise à la table d’un jeu de poker à l'issue fatale.

Le capitaine autoproclamé président, qui n’avait depuis lors que de quête de s’adjoindre le plus fervent soutien que l’on puisse avoir en démocratie, en la personne du peuple souverain (dénonciation d’intention d’attaques militaires étrangères aux frontières, bain de foule à répétition) aurait pour ainsi dire ouvert son jeu à la merci du joker de ses adversaires.

Les graves événements du 28 septembre 2009, où une manifestation en force de l’opposition, contre son interdiction et en défense des droits et libertés publiques, fut objet d’une répression terrifiante, sanglante, par certains soutien en tenus (policiers, gendarmes, militaires) du capitaine autoproclamé président, avec à la sortie un nombre estimé à plus de 150 morts, et de nombreuses victimes et disparues, donna force et vitalité de victoire aux adversaires s’agitant de tout horizon, se remuant à grand fracas au nom du devenir de la Guinée.

La portée de ce vent venant en premier de l’étranger, avec des énonciations plus que stupéfiantes :

Kouchner (officiel, France) annonçant dès le lendemain de la barbarie, après que le monde entier ait été soigneusement préparé à la consternation généralisée ; La suspension de la coopération militaire et de l’aide bilatérale ; L’impossibilité morale de travailler d’avec le chef de la junte (premier responsable, qui se démêla aussitôt à se dédouaner en arguant de faits d’éléments non contrôlé, comme si Kouchner en appelait à une révolution de palais en guise de gratification avenir ; Puis ne voyant rein germer, la possibilité d’une intervention étrangère.

Les malintentionnés en ont été piqués à l’os, s’étonnant de la poursuite de la coopération d’avec l’Etat d’Israël, tout fraîchement accusé d’odieuse tuerie sauvageonne, bien plus nombreuse en Palestine (de milliers de morts et centaines de milliers de victimes directes).
Les intances internationales à dominance non africaine, telle que l'ONU, qui s'en est allée de sa coutumière désaprobation de routine avec cette fois la particularité qu'elle a d'elle même sollicitée la saisie du procureur de la Cour pénal international (CPI).

Les malintentionnés en ont été piqués de vif, dire que dans d’autres conflits terrifiant à l’exemple de ceux de Palestine, d’Irak et sa célèbre prison abou ghraib, du Liban etc., l’invocation de la CPI est objet d’houleux débats aux interminables enquêtes provisoires.

Le plus belle, pour ne pas dire drôle désapprobation, fut la marque du continent africain, qui y envoya après le tempêtement étranger et certainement en complaisance, un médiateur aux qualités de médiations à prouver, en la personne du président Blaise Compaoré, du Burkina-Faso ; Avant dans la foulée par l’entremise de la CEDEAO (organisation régionale économique s’il vous plaît), d’annoncer des pourparlers de paix à Abuja au Nigeria ; Puis en volte face, sur sa lancée, d’annoncer la tenue de la dite négociation de sortie de crise en excluant la présence de la junte, à laquelle elle ne reconnaissait plus d’autorité légale ; En finition, à l’issu des dits pourparlers, énonça la sanction d’exclusion de ses instances de la Guinée, suivi d’une invitation à un embargo sur les armes contre la Guinée et la sollicitation des instances internationales à faire droit à ses décisions.

Les malintentionnés en ont été glacés, leurs yeux se remplissant de sang.
La superbe de l’Africain faire valoir s’embellissant au point d’en admettre ouvertement que le prononcé de sanctions de leurs structures d’entente trouve efficacité, exécution, de faits étrangers, extérieurs à eux. Il ne revient donc plus qu’à l’étranger de faire preuve de toutes diligences, pour l’honneur Africain.

La réalité au secours de la junte guinéenne…
Il n’est de doute que l’arrivée surprenante d’audace au pouvoir de la junte guinéenne, suscita de forte rancœur tirée d’une part de l’humiliation de l’entourage dirigeant du feu général Conté, renvoyé pour l’essentiel à faire valoir leurs droits à la retraite (haute hiérarchie militaire, hauts responsables administratif politicien) avec l’approbation populaire ; D’autre part de la guerre contre les détenteurs de sinécures économiques et narcotrafiquants (bon nombre étant des étrangers) ; Et enfin contre le voisinage étranger qui n’apprécia de n’être mis au parfum des pauvres hères (odieux, outrecuidant irrespectueux) et africain qui n’y voyait d’un bon œil l’émergence, la consécration d’opportunisme indépendant de prise de pouvoir, ne garantissant pas pour l’avenir les ententes politiques internes de transition (cautionner le cas guinéen serait source de déchirement à l’ivoirienne dans bien d’autres contrées africaines).

Les humiliés de l’ère Conté, ont pu revitaliser les liens amicaux de voisins africains (CEDEAO en priorité, dont les craintes internes de similitude cristallisèrent l’absolu nécessité de marquer les esprits, favorisant par là, leur entente d’avec leurs ennemies d’hier (la classe politique d’opposition de l’ère Conté, qui elle y trouva son compte, tiré des craintes de renvoi perpétuel à la criée d’opposition par la frustrante appréhension de l’hypothétique participation à l’élection présidentielle du capitaine autoproclamé président (élection que l’on perd par exceptionnalité en Afrique quand t-on l’organise et y participe : Mathieu Kérékou en 1991, Denis Sassou-Nguesso en 1992, Abdou Diouf en 2000 et c’est tout).

Le voisinage étranger lui veut très certainement éviter le piège de la démocratie légitimante, qu’il prône avec insistance pour le devenir africain, et dont ont pu se prévaloir les nombreuses prisent de pouvoir en force, aussitôt légitimées démocratiquement (Burkina Faso, Togo, Tchad, deux Congo, etc., exception faite de la Sierra Leone sous Johnny Paul Corona et en attente de Madagascar d’Andry Rajoelina). Le dernier fait majeur parlant étant l’élection du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, le 20 juillet 2009 en Mauritanie.

Et pour mieux imprégner l’assentiment, le soutien, de responsables et peuples Africains, l’étranger se lance en profonde perfidie dans des actions populistes :
Refus d’accorder l’exil à la veuve Agathe Habyarimana (exfiltrée par leurs soins en 1994 vers la France), du défunt président Juvenal Habyarimana du Rwanda, pays aux nouvelles autorités en conflit ouvert avec la France sur les responsabilités avant, pendant et après le génocide rwandais de 1994.

Relâchement de la pression sur la Côte d’Ivoire (poids lourd de la CEDEAO), par admission, acceptation explicite via la voix du secrétaire d’Etat à la coopération française, Alain Joyandet, d’une hypothèse de report de l’élection présidentielle attendue depuis 2005, cristallisant l’atteinte à la démocratie.

Accueil médiatique sur leur territoire des opposants guinéens et leurs familles (pis des victimes) et préventif de vendetta non prouvée, de ressortissants (volonté de marquer les esprits du déferlement ivoirien de 2002).

Le voisinage africain (ses membres) à qui la diplomatie reconnaît en finesse le dernier mot, baigne dans un dilemme qui s’entrevoit comme le salut de la junte guinéenne.
En effet sous la bannière d’institutions africaines (CEDEAO, U-A, etc.), et d’ententes étrangères (Conférences d’Etats Arabes etc.), ils s’insurgèrent contre l’agressivité en charge du procureur Moreno Occampo, de la CPI, à l’égard des dirigeants et responsables Africains, tout particulièrement contre le général président Omar El Béchir du Soudan, faisant bloc commun.

Et voilà que la félonie de l’étranger agitant de nouveau la CPI, titille, interpelle leur probité. En outre l’évocation d’une intervention militaire parait peu tranquillisant, non pas qu’elle soit irréalisable, la Guinée ayant qu’une armée que de 10.000 Hommes, et qu’il puisse être argué à leur encontre le fait d’arme victorieux à Anjouan aux Comores en mars 2008, contre le colonel Mohamed Bacar, avec son armée d’environ 150 Hommes sur son île et forcé à l’exil, quand bien même il s’agissait en l’espèce d’assister l’armée fédérale comorienne ; Il n’en reste pas moins qu’une telle idée d’intervention en Guinée fait germer des sueurs chaudes et gémissement chez ces derniers, face à un avenir proche les concernant tout aussi (les élections démocratiques : Confère le dénouement mortel gabonais à Port-Gentil) et qui pourrait servir de grain à moudre à leurs opposants qui y verraient à coup sûr du pain béni.
Serait-ce alors la conjonction de tout cela qui les conduits à se décharger sur l’étranger ?

Enfin dans une approche de malintentionné, qui de Dadis Camara (la junte guinéenne) et des leaders Africains aux politiques sociales, économiques, sanitaires etc., dont l’ampleur du désastre expose les multitudes des morts quotidien, de famine, de simple maladie (paludisme, choléra, diarrhée etc.), de non combat de calamité connue (inondation, désertification etc.), sur les eaux internationales dans la fuite du quotidien, sont passible en priorité de poursuites, sanctions ?

Evidement l’étranger ne saurait que tempêter et faire preuve de menaces et pressions de toutes sortes. Une intervention militaire en Guinée qui n’est pas dans l’axe du mal, contrairement à l’Irak de Saddam Hussein, l’Afghanistan et probablement l’Iran, bien que souhaitée par les instrumentalisés ne passera apparemment que d’une révolution de palais. La pression internationale est peu être en passe de l’obtenir, au sein de la junte le capitaine Pivi, qui entend mettre aux arrêts les responsables de la tuerie du 28 septembre, semble répondre aux sirènes étrangères.

A défaut, il faudra bien négocier avec la junte. En attendant la horde internationale nous gratifiera certainement de quelques coups d’éclats soporifiques.

Loin de toute admiration de la junte guinéenne, dans son versant 28 septembre 2009, quand bien même il ne soit exclu que la guérilla politique autour d’elle en soit en réel le principal acteur des dits malheureux événements, sans en dénier, réfuter, la responsabilité de la junte qui actionna le feu, il ressort que l’Afrique ne saurait valablement avancée tant qu’elle se pourfendra dans les travers étrangers.

De plus il est franchement Honteux pour l’instruction salutairement efficace de la descendance, de s’en remettre même par tactique politique à l’étranger pour son salut.

Une famille qui ne se déchire pas, ne s’est pas renforcer ses liens et ainsi éloigner les fourberies étrangères à sa superbe.
Joseph Tapa



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