29/10/09

Guinée : Pour qui Dadis Camara serait un
danger...?

Une série de tournages télévisuels et campagnes médiatiques dévoile tapageusement le mode d’expression de président autoproclamé Moussa Dadis Camara de la Guinée Conakry.

Il apparaît que bien qu’il ait reçu une formation économique en Guinée, suivi d’une formation militaire à l’étranger, ce dernier dans sa brutale fougue expressive ne ressemble en rien à ce dont l’on a coutume de voir comme modèle d’Hommes d’Etats, hérité il est vrai de l’endoctrinement en bonnes manières tiré des sociétés étrangères.
Hum !!! Le pauvre George Bush (2000-200, des Usa accablé de sottise s’en est allé c’est vrai.

Cette attitude dont-il ne se cache pas et ne fait même pas semblant de modérer ou édulcorer en dépit de pléthore de communiquant vacillant à ses cotés, allant même jusqu’à y prendre un certain plaisir, ne plaît pas du tout à certains égards et particulièrement chez ceux qui revendiquent l'excellence de la représentation à l’occidentale.

Ironiquement, il apparaît comme étant la représentation de la majorité d’Africains (es). Doit-on attendre d'un dirigeant qu'il soit fort en relation internationale ? Qu’il soit fort en calque d’autres ? Qu’il fasse fort honneur aux voies étrangères ? Où qu'il soit fort dans la quête du bonheur et la défense des siens ?

En outre l'africain a t-il le droit d'être différent dans sa relation avec son peuple comme le sont : Le chinois, l'indien, l'indou, l'arabe, le blanc ?

Ceux qui sont outrés de voir un si peu érudit, si peu intellectuel, si peu diplomate, souiller l’image de l’Africain moderne et modèle selon leurs mentors et qui fort de leurs acquis contraire aux criantes lacunes de Camara, à l’image de la majorité des Africains (es), qu’ont-ils fait depuis qu’ils sont savant ?

Depuis les indépendances l’œuvre des savants a du mal à resplendir. L’Africain Lambda victime des défaites successives des érudits de toutes sortes, a-t-il le droit de faire valoir un talent ? A moins que le talent se doit d’être à l’image du succès des autres.

Manifestement ceux qui y voient un danger auraient peur pour leur devenir et s’en remettent à exposer subitement en craintes, en quête de représentation de celui des masses populaires, dont-ils ont en profond peur qu’elles s’inspirent de Camara, pour les renvoyer exclusivement servir leurs maîtres en pensées.

Alors l’on comprend que Dadis Camara soit tourné et soutenu en ridicule pour exposer son incapacité à servir son pays et qu’elle aubaine justificative que représente les événements meurtriers du 28 septembre 2009. Mais au fait son départ probable donnerait raison à qui ? Au peuple ?

Joseph Tapa