Le Gabon persévérance de la Foutoucratie
le 27/08/09

1- Des dirigeants africains de l’attitude de généreux prébendier de son feu président Omar Bongo, soucieux de resplendir du rang de sage dont il aimait à s’étoffer dans les conflits africains.

2- Des africains lambda du fait de sa richesse pétrolière qui au regard de sa petitesse territoriale en fit un eldorado déchanteur.

3- Internationalement et plus précisément en occident du financement tous azimuts des politiques locaux par leur feu président en quête de maintien au pouvoir, il aimait à dire que la paix n’a pas de prix.

Ce pays endeuillé du départ de son second président Omar Bongo, à l’âge de 73 ans, après seulement 42 ans de règne, fait pour la première fois de son existence face à une élection présidentielle dite libre sans la participation du président sortant.

Toutefois le parti présidentiel en exercice transitoire, PDG : parti démocratique gabonais, de son ancrage démocratique, se fait représenter à la dite élection par le fils du défunt président.

Ouf les craintes de monarchie constitutionnelle s’en trouveraient ainsi balayées.

Cependant l’organisation de la dite élection par le camp présidentiel laisse transparaître de forts doutes quand au sérieux de cette élection et ce :

D’une part en ce qu’il est fait interdiction aux journalistes d’être présent dans les bureaux de vote, avant, durant et après le vote et dépouillement, exception faite de l’accompagnement des leaders politiques pendant leur vote.

D’autre part en ce que le pays a émis 813 164 cartes d’électeurs pour une population totale d’un peu moins de 1.5 millions d’habitants et dans laquelle l’on compte pas moins 400.000 étrangers résidents.

En exception africaine au fort taux de la jeunesse de moins de 15 ans représentante en moyenne 60% des populations nationales, 7 gabonais sur 10 sont âge de voter…

Il y’a la matière à s’esclaffer nerveusement à l’encontre de ceux qui ont porté sur le sol africain ce mode de représentation et qui en veille et adoubement des leaders africains fustigent tout écart, sans pour autant s’insurger des préparatifs malfaisants.

Ce qui laisse de sérieux doutes dans l’impartialité et le rôle joué par ces derniers, et ce, d’autant plus qu’à la survenance de simple brimades à l’encontre de l’opposante Aung San Suu Kyi, de l’Etat pétrolier du Myanmar (ex-Birmanie), les mêmes orchestres internationalement des moyens de pressions contre c’est Etat.
A l’inverse quand il s’agit de brimade contre tout un peuple Africain, ils se prévalent des fameuses notions de souveraineté et d’indépendance, oubliant le devoir de précaution humanitaire qu’ils ont tous édicté.

Bref l’élection présidentielle gabonaise semble déjà jouée et pour sauver l’image démocratique le peuple est tourné en ridicule.

Coutume étant, via l’entremise du PDG de Bongo II, il est porté au plus près une insulte aux peuples d’Afrique.

Faut espérer qu’en dépit de la baisse continue de l’exploitation pétrolière et l’éveil affamé de bien de gabonais que le fils Bongo II, à l’image de son ami Faure Eyadema du Togo successeur de papa élu dans la foulé, saura donner un prix à la paix.

Et dire que l’on croyait que le nombre de nationaux et l’étendu territorial d’un Etat étaient les facteurs nutritionnels de la fraude démocratique.

Joseph Tapa