06/07/09
Niger : Le voile se lève progressivement

Le Niger, sous le couvert de mauvaise redistribution sociale, des revenus des richesses minières (Uranium), fait face à des mouvements de rebellions armées actuellement endormis par des accords à l’applicabilité rattachés aux vertus (gains escomptés) des nouveaux contrats signés avec l’entreprise française AREVA.

Le pays qui en outre brille par une atypique paupérisation galopante, s’enrhume d’un piège diabolique.

L’actuel président Mamadou Tandja, au mandat devant prendre officiellement fin en décembre 2009, sans aucune possibilité constitutionnelle de prorogation soit admise, n’a jamais fait de secret de polichinelle son intention de se maintenir à son poste au-delà de la légalité.

Attitude aujourd’hui objet de biens de maux institutionnels déstabilisateurs et d’autres désordres latents, sournoisement sollicités, par ceux qui s’auréolent en colporteur des biens faits et autres vertus et valeurs de la démocratie, sans pour autant s’indigner à ce que l’un des leurs (France) omette d’exciper ceux-ci pour renoncer au renouvellement de la dite coopération économique.

Alors que la sanction économique est internationalement envisagée comme la mesure de contrainte la plus efficace, quand bien même en détournement de sa finalité elle s’analyserait aussi comme un beau moyen de déstabilisation interne d’un Etat…

Dans cet esprit, il semblerait que la France entende faire payer au Niger, par-dessus l'hébétement des pauvres nigériens, la ténacité de leur actuel président, qui força la France en difficulté d’approvisionnement en uranium nécessaire pour l’amortissement et vente de ses centrales nucléaires EPR dite 3ème génération, à la renégociation féroce des contrats dont sont bénéficiaires l’entreprise major AREVA, imposant au passage la présence du président Sarkozy, dans ce petit Etat économique, en signature et garantie le 27/03/09.

Depuis lors, le président Tandja, fort de cette victoire entrevue comme attaché à sa personne, se drape de la posture d’Homme providentiel indispensable pour le bien être du pays, du moins pour la matérialisation bénéfique de ce qui lui est attaché.

Le voilà tel un néophyte tombé en politique pris dans la toile des grands penseurs de la démocratie....

Le président Sarkozy, certainement pour exprimer le rang de petit de bas échelle ne valant pas qu’il s’y attarde en personne, fit lire par l’intermédiaire du président de l’Assemblé nationale française (non membre des instances de coopérations administratives et consulaires), participant à une session de l’assemblée parlementaire de la francophonie un message, à l’adresse du peuple nigérien et en direction des africains dans leur ensemble :

« La démocratie et les institutions sont directement menacées au Niger par un dévoiement de certaines dispositions constitutionnelles au service d’intérêts particuliers et non de l’intérêt général ».

Message devant s’analyser dans un rappel de primauté sur les souverainetés africaines et plus profondément à une incitation aux opportunistes nigériens à se faire connaître pour adoubement.

Et une fois de plus, coutume étant, c'est de nouveau au nom "ironique" de la sacro-sainte démocratie, que se préparent de nouveaux martyrs.

Joseph TAPA