le 21/06/09

Le petit groupe armé de quelques milliers d’hommes en sédition contre le fort pouvoir central d’Abuja au Nigeria, sous la dénomination de Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND), en se revendiquant en défense, en agissement au nom des populations locales et en lutte pour une meilleure répartition des richesses nées des exploitations locales, sévissant dans la riche région pétrolière et gazière du sud-est, dit du Delta du Niger, représentant plus de 90% de rentrée des devises du pays, a entendu intensifier outrageusement une guerre dite du pétrole, qui apparemment ne ferait de distinction entre les tribus, les races, les nationalités...

Cette intention d’aggravation convulsive, actée le 26 mai 2009 par l’échec prévisible de l’attaque aux moyens burlesques, simplistes, contre des installations du groupe français Total, à Amenan, deux jours après le passage historique de deux jours, du premier ministre français, François Fillon, à eu pour mérite étincelant de relancer brutalement l’action guerrière de la force d’intervention spéciale conjointe de la police et de l’armée (JTF), contre le MEND en particulier.

Incitant par la même le mouvement dans sa déclaration du 7 juin 2009, sur l’extension du conflit pour le contrôle du pétrole à l’ensemble des intervenants étrangers.

Depuis lors les compagnies qui jusqu’ici étaient épargnées, peut-être par la sagesse africaine du prix pour la paix, tel l’italien Agip, l’américain Chevron sont victime de ce qui était jusqu’ici l’apanage de l’anglo-néerlandaise Shell (destruction de tronçons d'oléoducs, incendie de station de pompage, attaque de puits à l'explosif), conduisant ces dernières à réduire drastiquement leur activité par fermeture de sites détruit quant-elles n'envisagent tout bonnement une cessation pure et simple.
Quid pour les finances du pays pourtant fortement militarisé.

Ces attaques certainement idoine se détournent des infrastructures du groupe Total, quatrième exploitant du pays qui y tire du Delta du Niger, un tiers de sa production Africaine (175 mile barils/j), et annonce prochainement doubler rapidement celle-ci et substantiellement augmenter celle gazière, actuellement de 15 millions de mètres cube de gaz/j.

Le contexte économique mondial de l’or noir, au prix fluctuant en vertu des crises, soutenant de manière considérable l’environnement économique gravitant autour (Emploi, subsistance d’activités, devises fiscales des Etats etc&hellip, fortement marqué par la persistance de la baisse et maintien au plus bas de son prix, choqua bien de ténors en la matière.

Certains à l’image du président de Total, Christophe de Margerie, se prononçant en début mai (avant la viste nigériane du premier ministre Fillon) pour un prix d’équilibre du baril au environ de 90 dollars alors que celui-ci était constant sous la barre des 50 dollars.

Les événements au Delta du Niger se trouvant être une aubaine par la chute d’exploitation du brute nigérian, de 2.6 mb/j il ya trois ans à 1.8 mb/j actuellement, alimentent à bon escient internationalement le spectre des pénuries, tout en dopant l’envolé des cours.

Y’aurait-il une résurgence des complicités tendant à sacrifier sur l’autel de la survie des masses dites évoluées, modernes, quelques milliers d'indigents africains, fuyant comme de coutume les champs des batailles qu’ils ne créent, n’actionnent pour leur bien être ?

Les nouveaux partenariats économiques prônés sous le pendant de la refondation et la mise à mort de la Françafrique s'analyseraient semble t-il en une simple mutation formelle d'esprit.
L'on ne se sépare pas d'un atout unique (les autres champs pétroliers hors Afrique étant sous dictats non français) par simple caprice.

Joseph Tapa