Adm (451 articles pour l'instant) | | 31/03/09
Comme bien d’autres nées sous les cieux africains, le ressortissant de la circonscription dit du Togo, Koffi Yamgnane (63 ans), née en 1945 à Bassar, a opté en transfuge face aux carences et difficultés systémiques, sociales en Afrique, à la naturalisation étrangère (française en 1975).
L’épanouissement de l’homme étant la quête qui le gouverne quotidiennement, ce dernier en poursuite de cette lutte et de reconnaissance personnelle, a à l’image de Barack Obama marqué l’histoire de son pays d’accueil comme étant le premier Homme noir à devenir maire en France en 1989.
Le vent "machiavélique" politique de l’intégration comme lutte aux crises sociales d’intégration, conduit à ce qu’il soit porté "en instrumentalisation" à la tête du secrétariat d’Etat aux affaires sociales, puis à l’intégration.
Délesté de ses derniers mandats de député et conseiller général de Châteaulin (Circonscription électorale française du Finistère : Bretagne), il s’en est allé dans une explication de la latente déception, ironie d’intégration :
« J’ai toujours dit que je ne ferai pas plus de deux mandats successifs dans la même fonction. C’est uniquement pour ça que je ne me présente pas, mais je suis prêt à faire autre chose. Je reste dans la vie politique locale ou... nationale »
Certainement déçu que le vent de la diversité prôné par le président Sarkozy à l’égard des étrangers d’origine et de tous bords politiques, auquel les Fadel Amara, Rama Yade, Rachida Dati etc…ont pu bénéficier, l’ancien premier maire noir, s’en est allé à s’installé dans son pays d’origine au point d'annoncer vouloir renoncer à sa naturalisation française pour briguer le poste présidentiel au Togo lors de l’élection de 2010.
« J'y suis prêt si cela me permet de faire quelque chose pour le Togo»
«Le pouvoir en place n'a rien fait pendant quarante ans. Le pays est anormalement sous-développé, alors qu'il a des atouts. Je veux enrayer cela»
Il a au moins le mérite d’appliquer la pratique sportive internationale de naturalisation selon convenance, bien que l'on ne soit dans un cadre festif ou de relaxation quelconque.
Cependant, il est vrai qu’un arbre dans l’eau ne sera jamais caïman quelque soit sa durée, toutefois, souillé en profondeur, pourri par l’effet de l’eau, il ne saurait être apte à produire de nouveau de beau fruit.
Il ressort de cette ironie que les transfuges s’en retournent finalement à leur origine à l’apogée du revers de leur fuite, mais alors se pose la question du rôle que l’on devrait donner à l’enfant qui une fois la maison en feu la quitte pour celle du voisin et souhaite retrouver sa chambre une fois déçu de l’hospitalité du voisin…
Quand bien même l’Afrique ferait preuve de bassesses dans sa saisie du quotidien, exposerait des turpitudes, vicissitudes sociales, politiques, économiques etc... ; Qu'un enfant sera toujours le fils de sa mère même si fou ; Que la fraternité se doit de gouverner les esprits ; Que l’on ne saurait denier capacités et talents aux frères compétents ; il n’en reste pas moins que l’indignité, la bassesse ultime, la trahison de la jeunesse et acteurs locaux, se concrétiserait par la reconnaissance d’une action publique, politique de haut niveau à ce dernier.
De plus l’Afrique, le Togo, en l’espèce regorge de fils pure, digne et fort de capacités, talents et compétences pour se voir supposé remis entre les mains de ceux qui hier, sous prétexte de quête d’avenir meilleur lointain, l’on indignement Abhorré, Sali, Trahi, Minimisé.
La responsabilité n’étant pas intransigeance, elle comporte néanmoins des choix qui nous marquent, enferment et la versatilité de ceux-ci, ne sont guère un gage de stabilité intellectuelle.
Monsieur Koffi Yamgnane, fils d'antan du Togo devrait se cantonner à porter des conseils aux administrateurs de son pays dit d’origine, si sa conscience envers ce pays le dérange, à moins qu’il soit de nouveau instrumentalisé, cette fois-ci pour déstabiliser une des terres de repos de ses ancêtres.
Joseph TAPA
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