24/03/09
Estocade Ouest-Africain aux dynasties familio-Claniques

L’Afrique de l’ouest, très souvent évoquée par l’avancé en maturité politique, marquée du dynamisme de prise en considération des volontés populaires et des valeurs de gestions communes, expose une nouvelle fois, une slave d’honneur coutumière à cette posture dans laquelle elle se complait admirablement.

A l’instar des élans des peuples et politiques maliens, béninois, affichant en originalité africaine, la dénégation de la captation des rênes publiques par les accointances et autres clans, la république du Sénégal y va de son estocade évolutive.

Quand bien même dans cette région africaine, certains Etats tendent à nuire cet état d’esprit, à l’image du Niger à la constitution en voie de modification pour permettre une présidence à vie, ou du Togo à la survenance dynastique, il n’en reste pas moins que la rebuffade infligé au clan présidentiel lors des élections locales sénégalaise, s’inscrit dans la dynamique d’originalité ouest-africaine.

Le parti du président Abdoulaye Wade, qui sera âgé de 84 ans au terme de son deuxième et dernier mandat constitutionnel en 2012, vient d’essuyer un revers électoral, analysé par un rejet de la politique gouvernementale de ce dernier et de son fils Karim Wade, qui briguait la marie de la capitale, selon certaines langues, comme tremplin à la magistrature suprême du pays.

Ce refus populaire de l’installation d’une dynastie au cœur des institutions publiques, en toute conformité aux positions du président Wade qui s’inscrivait en contre des énonciations de son homologue libyen (Mouammar Kadhafi) sur la pérennisation à vie selon volonté populaire des dirigeants africains, révèle la maturité d’esprit qui dirige les acteurs de cette région.

A l’image de la Guinée-Conakry qui s’insurgea via ses filles et fils contre la poursuite clanique et accointance au sein de ses instituions publiques, au décès du feu général président Conté, l’Afrique de l’ouest via l’estocade sénégalaise semble insuffler en persistance une ère de renouveau.

Cette dynamique rétive, louable et souhaitable dans l’ensemble du continent africain, devrait toutefois être enluminée avec méfiance, les manipulations populaires à mauvais escient et en réaction nuisible et destructive, ne sont pour autant neutralisées, certains pourront y recourir à l’exemple de la république de Madagascar.

Joseph TAPA