VENT D’HUMANISME AU SOUDAN
Tornade occidentale le 16/07/08
A la suite de la défiance africaine « affaire Zimbabwe » caractérisée par la résistance aux instructions occidentales portant sur la condamnation de l’Etat du Zimbabwe et son principal dirigeant à l’issu d’élections lire là-dessus…
Il nous paru d’évidence que l’affront ainsi née, ne saurait rester sans réponse et en aucun cas faire acte de jurisprudence.
"Marquant indirectement une probable sorti en servilité souveraine…"
En vertu de protection de l’humanité au travers de principes et autres, saisis sous le couvert d’universalisme, développés par les mêmes "Occidentaux" qui s’arrogent le droit de les garantir et ce dans une application temporellement définie par leurs bons soins…
Voilà qu’en rappel de toute puissance, garantissant celle d'acteurs politiques africains, la société internationale occidentale insidieusement remet les dirigeants africains à la place qui leur est dévolue...
Au centre de cette initiative de rappel: le déferlement ombrageux "outrageux" sur le Soudan.
Soutenu desdits principes et autres Brouhaha d'universalisme à l’écho des plus favorables chez ceux qui n’ont pu les appréhender d’eux même et de ce fait, en sont réduit à l’appréciation occidentale.
Il serait d’humanité de s’y pencher au vu de l'expression en domination..., tout en y espérant une amélioration relationnelle pour l’espèce humaine…
Cependant il importe de ne pas s’enfermer, voire se laisser diriger dans des débats stéréotypés…
De toute évidence, les guerres portent en elles des faits sordides, marque de la barbarie humaine et malheureusement propre de l’Homme de tout temps: Massacres romain, Nazisme, Colonialisme, Torture en Irak/Guantanamo, Darfour etc…
Ce à quoi les Hommes, sous l’impulsion occidentale.., tentent d'y remédier via des interdépendances et autres formes d’ententes…
Toutefois, qu'il est consternant l’instrumentalisation de la conception d’humanisme, tout comme son relent en application africaine…
Dans un rappel historique, de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide signée le 9 décembre 1948, l’on y décèle l’annonce des futurs tribunaux pénaux internationaux.
À rappeler que la volonté de poursuivre les auteurs et responsables de crimes de guerres remonte au lendemain de la première guerre mondiale (1914-191
, " il fallu des massacres d’occidentaux pour que les principes émergés de leurs révoltes trouvent une sécurisation et soient soumis comme priorité à l'ordre mondial..."
À cet effet le traité de Versailles avait prévu la constitution d’un tribunal spécial pour juger Guillame II sur le fondement "d’offense suprême contre la morale internationale", il est vrai que la notion de génocide n'était pas encore découverte.
Quelques officiers allemands furent jugés par des tribunaux allemands et tous acquittés, Guillaume II trouva refuge au Pays Bas et ne fut jamais jugé.
Les premières manifestations concluantes de telles instances internationales spéciales furent la création des tribunaux de Nuremberg et de Tokyo au lendemain de la seconde guerre dite mondiale…"Certains n'y ont participé de leur propre chef, mais en instrumentalisés comblant diverses lacunes..."
Depuis des résolutions du conseil de sécurité des nations unies créèrent deux tribunaux spéciaux internationaux, l’un siégeant à la Haye pour punir les violations graves du droit international humanitaire en ex-Yougoslavie et l’autre à Arusha pour juger les actes commis au Rwanda.
A noter l’équité en perception/limitation de compétence pour des faits similaires...
Des dogmes d’universalités institués par l’occident, au vu des troubles qui y ont sévit, de l’expérience qui en résulta, il a été proclamé par le moyen d’un traité une juridiction permanente: la cour pénale internationale CPI.
Crée par la convention de Rome du 17 juil 1998, la CPI est entrée en vigueur le 1 juil 2002 en raison d’une clause statutaire exigeant une ratification d’au moins 60 pays pour que sa compétence, en promotion de la primauté du droit et l’assurance que les crimes internationaux les plus graves ne demeurent impunis, soit effective.
Elle est compétente de plein droit pour les crimes de génocide et crimes contre l’humanité commis depuis son entrée en vigueur le 1 juil 2002.
Elle l’est à l’égard des personnes physiques ayant atteint l’âge de 18 ans, aucune qualité officielle ou non officielle, n’exonère de responsabilité.
D'origine occidentale, la majorité requise pour toute inculpation n'en est que représenattive.
Enfin sur initiative française, les Etats peuvent refuser la compétence de la cour pour les crimes de guerres pendant un délai de sept ans à compter de son entrée en vigueur en date du 1 juil 2002. "Au cas ou certains soubresauts venaient à refaire surface"
D'ou une certaine incompréhension sur le tapage médiatique actuel, à moins que cette disposition ne soit applicable pour les Etats dit du tiers monde...
En dérision, certains pays à la capacité meurtrière des plus inquiétantes "en raison de possession nucléaire" ne sont pas partis au traité instituant la CPI: Usa, Chine, Inde, Pakistan, Russie, Israël, Japon…
Idem pour le Soudan en dépit de sa non possession nucléaire, ce qui en principe aurait du écarter la compétence de la CPI.
Ce fut sans compter la volonté onusienne en la matière, sur laquelle le procureur Luis Moreno Ocampo (CPI), s'est basée pour demander l’examen des juges sur une inculpation et la délivrance d'un mandat d'arrêt international à l’encontre du dirigeant soudanais: le président El Béchir.
Cette sollicitation n’emportant pas inculpation dudit dirigeant, vu le tapage médiatique orchestré, s'impose en interrogation stupéfiante l’objectif poursuivi...
Il n’est à rappeler la position des plus influents membres de l’institution onusienne sur le cas zimbabwéen…lire là dessus
Ce qui fait pressentir le relent de puissance en réaction des désobéissances africaines, prenant la forme d'invectives...
Que comprendre des propos des uns sollicitant de l’Etat soudanais de se conformer à une position loin d’être entendue comme définitive (Kouchner France).
Que saisir du retrait envisagé/annoncé du personnel de L’ONU dans ce pays (Conseil de sécurité Onu).
Qu'interpréter des évocations de coup d’état et autres déstabilisations (U-A).
A l’évidence, une certaine déstabilisation de ce pays semble être organisée et soutenue avec la complicité des institutions africaines certainement en compensation d'outrecuidance...
Qu’adviendrait-il si une juridiction africaine "peu probable", se déclarait compétente pour ces crimes et faits de guerres; si les instances judiciaires soudanaises mettaient en oeuvre les moyens pour poursuivre les mêmes faits et ainsi dessaisir la CPI en vertu de ses statuts?
La communauté internationale l'accepterait-elle?
Beaucoup se jetteront corps et âme dans le débat sur les faits objets des poursuites; comme il a été souligné ci-dessus, il n’est contestable et regrettable qu’en cas de guerre des actes abominables soient le fait d’Hommes souvent instrumentalisés.
Mais qu’il est douloureux que la garanti contre ces faits soient toujours effectif après que les occidentaux aient surpassés ces soubresauts chez eux, à croire que l’apprentissage de l’évolution doit être la marque d'une acceptation de l'expérience des autres et non le fruit de sa propre expérience.
Il n'est ici question de plébisciter les massacres comme facteur déterminant d'évolution, cependant il apparaît comme certain que ceux d'Afrique sont internationalisés dans une visée bien éloignée d'objectifs d'évolution, tant ils contribuent à la vivacité d'institutions et organisations diverses...
Les guerres ont toujours été un moyen de socialisation, régularisation et composition de notre monde, tristement en ce qui est de l'Afrique ceux ci se sont toujours entrevues comme moyen de domination et autres ignobilités.
L'universalisme de protection des Hommes et leurs droits inaliénables constitue à nos jours le brasier qui enflamme l'Afrique, poursuivant à moindre coût la division de ses enfants enfermés dans des perceptions étrangères...
Après la servilité sans droit, voici que l'étape des droits en toute servilité préfigure la survenance d'une nouvelle ère toujours marquée par les consciences en servilités, nécessité de l'harmonie mondiale universelle...
Le Soudan n'est qu'au mieux un instrument sur l'échiquier dominateur Occidental, les africains les pions qui l'animent.
Joseph TAPA
Commentaire de: jts
22/07/08 A quelle distraction veut-on nous mener avec le Soudan Il est vrai que la politique à toujours su détourner les esprits de leur quotidien, enflammer en stupidité les passions et endormir les nations « Hommes » de ses propres craintes. Pour mieux faire passer la pilule sous l’étiquette du parallélisme des formes et ainsi battre en brèche toute velléité contraire à la volonté occidentale " africains et autres contestataires soucieux d’exister par une défaillance quelconque ", il a été officialisé l’arrestation d’un chef politique européen pour faits de guerre : Radovan Karadzic… L’équité étant de mise, l’action d’oppression sur les dirigeants africains insolents et autres, pourra donc se poursuivre avec le ferme soutien des principes d’universalismes…