militaires (700) béninois en additif des quelques -au bas mot- 2500 autres tchadiens déjà déployés et bien plus de camerounais sur leur territoire, en attente d’autres à l’instar des nigériens, dans le septentrion camerounais, au nom d’une lutte armée contre des insurgés établis au Nigeria voisin et accusés de déstabilisation de l’ordre établi. Ce type d’épopée militaire d’intervention multinationale en vogue dans le nouvel ordre international, sous l’expérimentation des retentissantes campagnes des conflits Irakiens (1990/2003/2014), Afghan (depuis 2001), libyen (2011/en préparation d’être remisée) ; Ce type d’épopée militaire faisant appel à la sauvagerie barbare des armes est de toujours servi accompagnée d’idéologie au nom du juste, au nom d’une bonne cause, au nom d’un ordre prédéfini et défini de modèle sociétaire et de civilisation. Idéologie accompagnatrice et ses présupposés embarqués se trouvant être réactivée pour la campagne en préparation dans la partie septentrionale du Cameroun. À chaque épopée militaire des coalitions sous l’impulsion du nouvel ordre mondial : le succès fut-il au rendez-vous au-delà de l’emploi de la force des armes ? L’Irak, l’Afghanistan, La Libye s’en porte-t-il mieux à nos jours ?
À l’expérience du brillant passif aux belles épines quelque peu précédemment énoncé des épopées militaires multinationales du nouvel ordre établi sous la bannière onusienne, dont la victoire in fine n’apparaît que relative et de loin porteuse de colombes de paix : Sur la base de quoi la campagne envisagée au Cameroun serait-elle différente et/ou ouverte au réel succès ? Qu’adviendra t-il si la coalition des insurgés sévissant aux frontières du Cameroun, du Nigeria, du Niger, du Tchad, venait à neutraliser et voire mettre en échec l’autre coalition internationale en gestation de ces pays nommés pour la combattre ? Éventualité forte probable ! Et ce d’autant plus que le passif Africain de coalition armée n’est de loin élogieux, marqué d’expérience…et que les forces armées africaines n’ont jusqu’ici resplendi qu’assisté ou en accompagnement des forces armées non africaines (européennes), y compris celle tchadienne au trait forcé de vaillante. Le conflit dans le septentrion camerounais serait assurément à l’image des conflits portés par les coalitions internationales, de longue durée, déstabilisateur des harmonies d’avec la nature et les peuples, à l’issue incertaine ou du moins au succès fortement douteux ! L’amorce de négociations « en masque d’échecs » comme cela se fait en Afghanistan, se projette en Irak, se manifeste en Libye, ne devrait pas l’être inversement (de salut) à la déclaration de guerre au vu des échecs des précédents ? La civilisation de la guerre et des guerres ne saurait être la solution au concours de paix à trouver dans le septentrion camerounais. Seul le traitement ou la guerre symbolique, contre les causes aux origines du mécontentement des insurgés qui se cristallisent autour de la pauvreté multiforme endurcie de déficits sociaux, endiguera la montée en effervescence des voies de mécontentement et notamment la violence armée. Pour ce faire, il importe de revoir le cadre des investissements dans les zones et l’environnement de ces populations, facilement attirées par les sirènes du mécontentement et du comportement d’insurgés, cadre d’investissement qui se doit d’être réalisé avec la participation directe de ces populations aux aménagements de leur environnement. L’Europe s’est en grande partie construite via l’exploitation physique des personnes, notamment africaines…ce que l’Afrique minore sans en tirer conséquence et profit alors que riche de force vive abandonnée en oisiveté et exclue des aménagements des territoires qui sont leurs, au bénéfice d’action de forces vives étrangères telles celles constituées de prisonniers asiatiques. La guerre n’apprendra jamais à travailler son environnement sinon qu’à le détruire, à offrir une expérience valorisante sinon qu’à savoir détruire, à s’ouvrir à l’amélioration sociétaire sinon qu’à l’étouffer, à impliquer les populations à la construction d’espaces que détruit la guerre sinon qu'à les déplacer ! La négociation elle -Oui- porte avec elle et de succès ces attenants au mieux et bien être des populations. Joseph TAPA |
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