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26/02/2014 23 11 21 (UTC)[citer]
Qui donc en Afrique interviendra d’efficacité au Nord Mali ?
le 28 déc 2012

Il est de principe que la mission première si ce n’est l’essentielle de tous corps constitués en armée, est de primordiale à se porter au prix de la vie de ses éléments constitutifs à la défense du territoire sous leur protection.

Cette assertion présuppose, pour ce faire, l’existence d’une formation nécessaire et adéquate à la topographie locale.

L’Afrique sur se schéma dispose t-elle d’armées ?

Pour mieux s’informer sur la qualité et talent des dits militaires africains, il importe de s’attarder sur la genèse des composantes d’armées en Afrique et des missions par elles poursuivies.

Il ressort que c’est de la colonisation qu’est issue le schéma représentatif des armées africaines actuelles. Celles-ci furent toutes sous le commandement à tous échelons significatif, d’officiers et sous officiers expatriés « colons » avec une soldatesque locale. Ainsi les modèles d’expressions des armées africaines (corpus) ont été imposées et héritées aux indépendances de la volonté coloniale.

Hors celle-ci, la volonté coloniale, n’était aucunement guerrière. Vu que l’Afrique hérita ses frontières d’une entente occidentale (Berlin 1884). Et qu’il en découla que les territoires ainsi façonnés, ne pouvaient être remis en cause par des administrations frontalières très souvent répondant au même Etat colonisateur. D’un exemple : il eut été difficile pour le Gabon sous administration française, de revendiquer par voie guerrière un agrandissement territorial en s’attaquant à son grand voisin de Cameroun aussi sous administration française. Cet état étant valable pour l’ensemble des pays sous administration coloniale française ou anglaise. Et si d’époque des conflits territoriaux sous influence linguistique avaient pu naître, ceux-ci auraient été tout simplement régit par l’accord de Berlin avec un peu risque d’en venir au feu des armes.

Sur la teneur des missions poursuivies
Les armées africaines sous la coupole coloniale, sous cette dominance et formation, n’ayant pas pour vocation à poursuivre l’idéal de la défense territoriale ; celles-ci ont tout bonnement été construites pour contrer toutes menaces intérieures. Autrement instituées et formées ont-elles été pour venir à bout de toutes formes de mécontentement interne ou soulèvement contre la prééminence et l’action civilisatrice qu’entendèrent porter la colonisation.

La continuité d’inefficacité

Ainsi donc, à la décolonisation, les strates d’armées militaires africaines qui héritèrent de principe des missions de défense territoriale en même tant que leur territoire de rattachement à l’indépendance, se trouvaient n’être en mesure de poursuivre en toute efficacité la teneur dévolue de principe en mission des protections à toute armée. Le vice dans la matérialisation de cette tâche s’accentua du fait qu’elles restèrent dépendantes des anciennes colonies dans la formation de ses officiers, l’équipement et trop souvent le financement (paiement des soldes).

Cet aspect de non indépendance accentuée par une inefficacité de la mission de protection, des personnes, biens et territoire, est plus que flagrant dans le cadre de la crise malienne. Où pour que l’armée nationale locale, se porte à combattre les forces frères ennemies s’étant accaparées d’une bonne partie territoriale qu’est le Nord ; l’Occident qui se drape de secours annonce qu’il importe qu’elle forme (excusez du peu) les militaires maliens et les équipes de matériels adéquats pour honorer la mission qui les incombent : Ce qui revient tout bonnement à reconnaître que ces derniers (militaires maliens à l’image des bons nombres de pays d’Afrique) n’étaient nullement préalablement formés par leurs bons soins "pourtant" à poursuivre la mission pesant de principe à toute armée (défense territoriale).

Toutefois, certaines armées africaines (très peu) ont pu se retransformer en raison de non intérêt -premier- de leur territoire de rattachement ou menace directe sur les intérêts des ex-colonies ou orientées à défendre ces dits intérêts face à des risques d’invasion d’autres pensées : comme se fut le cas de l’armée tchadienne militairement formée et soutenue à combattre la menace philosophique que projetait la Libye de Feu Kadhafi sur un ensemble de territoire africain anciennement sous domination française.

Le déficit de compétence militaire africaine

Du machiavélisme soutenant les qualités des armées africaines, d’une rapide observation, il apparaît que très peu d’entre elles ont une expérience du combat en zone désertique comme l’est le territoire d’opération future du Nord Mali. On y décompte :

- l’armée soudanaise, qui fait face à de multiples rebellions internes et un conflit persistant avec le Sud nouvellement indépendant. Serait bien plus en osmose, en phase, d’avec le radicalisme islamique que prône les frères ennemis maliens s’étant accaparés du Nord de ce pays. De conséquence, il serait difficile de compter sur elle.

- l’armée algérienne de toujours sous la menace islamique interne à ce pays…de sorte qu’une intervention de celle-ci au Nord Mali, susciterait vraisemblablement un élan de solidarité qui rouvrirait un front interne dont-il n’est pas dit qu’elle soit en mesure de faire face. De conséquence, il serait difficile de compter sur elle.

- l’ex armée libyenne, déstructurée et malmenée par l’agression internationale qui conduisit à l’assassinat de son guide en chef, Feu Colonel Mouammar Kadhafi. De conséquence, il serait difficile de compter de compter sur elle.

- l’armée tchadienne, aguerrie des différents conflits tant d’avec la Libye de Feu Kadhafi, qu’en interne en répression de multitudes de mouvements rebelles. Possibilité à compter sur elle pour épauler d’efficacité toute force future missionnée au Nord Mali.

L’armée tchadienne sous l’égérie de son chef d’Etat, le général putchiste Idriss Déby Itno, en poste depuis 1990, qui barguigne au prix fort la probable intervention des ses troupes. En souhaitant qu’elles agissent sous mission onusienne (bien plus rentable financièrement). Le général Déby, viendrait de porter un saillant camouflé à sa probable participation au conflit malien, en s’invitant dans la crise centrafricaine.

La volte face d’entraide africaine

En effet, nul ne doute que la participation de l’armée tchadienne nécessiterait pour l’honneur de celle-ci, qu’elle y envoi le meilleur de ses troupes. Celles-ci éloignées des frontières nationales, les rebellions internes tchadiennes pourraient en profiter sauf à leur octroyer de colossales sommes d’argents. Le barguignage du président génaral Déby, ne portant des fruits convenable à son goût, ce dernier aurait tout simplement choisi de s’offrir une occupation en terre centrafricaine tirée de modèle ivoirien. Et qui constituera un obstacle à l’envoie des troupes tchadiennes au Nord Mali.

En effet, l’armée tchadienne vient d’envoyer quelques centaines de ses éléments en république centrafricaine à la demande du chef d’Etat (actuel ?), le général François Bozizé, où ils sont censés s’établir en force de démarcation de zone tampon entre les belligérants locaux (pourvoir/oppositions armées). À l’image de l’armée française sollicitée par l’ex président Gbagbo, Côte d’Ivoire, au plus fort de l’attaque des rebelles ivoiriens d’alors en 2002. Quand on sait que la situation de statu quo qui s’en suivit de l’intervention française durera 8 ans en Côte d’Ivoire. L’on perçoit qu’une ressemblance par la sollicitation du président Déby, dont les forces s’interposent entre les belligérants comme naguère celles françaises en Côte d’Ivoire, à ce qu’il ait un dialogue entre centrafricains au Gabon voisin : s’intronise en une voie d’incapacité ou indisponibilité pour ses forces à servir ou intervenir ailleurs en Afrique.

Il est même fortement plausible que le général président Déby soit stratégiquement (montée des enchères) indirectement derrière cet ensemble hétéroclite d’Hommes constituants l’éparse rébellion centrafricaine rassemblée sous l’appellation de Séléka. En effet, il ne serait pas fantasmagorique d’y voir dans les rangs de ces rebellions, nombres de tchadiens. Certainement pas issus des rebellions tchadiennes, désireuses d’ouvrir un front au sud du Tchad, sinon les forces du président général Déby ne se seraient pas contentées d’une simple interposition.

Mais alors si l’armée tchadienne, la mieux expérimentée en opération dans le désert, du fait de son aguerrissement, n’est partante pour le conflit au Nord Malien, l’excitation africaine à vouloir y porter la guerre pourrait-elle aboutir ? Il n’est pas non plus à négliger que les Usa, qui prédominent d’influence l’instance onusienne, ne sont guère enchantés à céder aux pressions tchadiennes et optent plus pour le dialogue inter maliens !

De finalité, les Africains trahissent fort aisément le sentiment de solidarité qu’ils leur aient (généreusement ?) accolé. Les forces européennes devront-elles répondre de leur machiavélisme en se substituant tout simplement aux forces africaines ?

Joseph TAPA



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